La gourme chez le cheval ; tout savoir

La gourme chez le cheval ; tout savoir

Aussi appelée l’angine du cheval, la gourme est une infection particulièrement contagieuse chez les équidés.
D’origine bactérienne, elle touche les voies respiratoires supérieures du cheval. C’est une maladie que l’on retrouve partout dans le monde et qui représente un problème sanitaire majeur du fait de sa forte contagiosité.
Chez Hipassur, en tant que spécialiste de l’assurance santé du cheval, nous sommes très sensibles à toutes les maladies équines et notre souhait est de vous informer. 

Gourme qui es-tu ?

Il s’agit d’une maladie infectieuse dont le responsable est une bactérie du nom de Streptococcus equi subspecies equi. C’est une maladie hautement contagieuse spécifique aux équidés. 
Elle touche principalement les jeunes chevaux en raison de l’immaturité de leur système immunitaire face à ce germe.
Toutefois, la Gourme peut aussi concerner les chevaux de tous les âges. 

Elle est considérée comme étant la maladie infectieuse équine la plus répandue dans le monde.
Il faut être très prudent face à la Gourme car elle possède encore une morbidité importante chez les populations sensibles de chevaux. 
Elle représente une menace sérieuse pour les populations équines à travers le monde d’où l’intérêt de bien la connaître.

Mode de contamination de la Gourme

La contamination se fait par les chevaux malades ou en période de convalescence. Des chevaux porteurs sains hébergent le germe dans leurs poches gutturales et sont par conséquent une source de contamination pour les autres équidés.

Il faut savoir qu’environ 10% des chevaux atteints par la gourme deviennent porteurs chroniques même après leur guérison. 
L’excrétion du germe equi subspecies equi peut se faire pendant plusieurs semaines, entraînant un risque de propagation très important auprès des chevaux. 
La Gourme se transmet de façon directe via le jetage, le pus qui s’écoule des abcès, par la toux et le lait pour les juments gestantes et leurs poulains.
Elle se transmet également de façon indirecte par le matériel et l’homme (mains, vêtements, etc.) qui intervient auprès d’un équidé atteint. 
Il est important de noter que la Gourme peut se transmettre plus facilement lorsque le cheval vit un épisode de stress important comme un transport, un changement de lieu de vie, des efforts physiques conséquents.

Rappelons qu’un cheval, poney ou âne demandent des soins d’entretien réguliers. La vaccination chez le cheval ainsi qu’un protocole de vermifugation adapté et raisonné sont essentielles pour l’aider à garder un système immunitaire fort. 

Trois mois minimums sont nécessaires pour éradiquer la Gourme au sein d’un effectif de chevaux.

Les symptômes de la gourme

Il est important de savoir reconnaître les signes de maladies chez le cheval surtout lorsqu’il s’agit d’infection comme la Gourme. 
Les chevaux infectés par la gourme développent plusieurs signes cliniques 2 à 7 jours après l’incubation :

• De la fièvre autour de 40°C pouvant monter jusqu’à 42°C
• Un état léthargique, déprime
• Douleurs de gorge/pharynx, raideur de l’encolure en raison des nœuds lymphatiques
• Dans les cas les plus graves, le cheval peut avoir du mal à respirer en raison de la taille des nœuds lymphatiques. 
• Apparitions d’abcès dans les ganglions lymphatiques sous mandibulaires et derrière le pharynx
• Un manque d’appétit voire une anorexie
• Un écoulement purulent nasal bilatéral  

 
Abcès consécutif à la gourme chez un jeune équidé.

En quelques jours, les nœuds lymphatique sortent en abcès. Ils finissent par s’écouler et se vider. Le cheval est alors extrêmement contagieux. 
À ce stade, le cheval n’a pas besoin de traitement particulier si ce n’est rester au calme dans un box avec tout ce qu’il faut pour son confort.
En effet, une évolution favorable de la maladie prend 2 à 4 semaines durant lesquelles le cheval sera mis au repos complet. 
Parfois, la Gourme est plus grave et évolue moins favorablement. Elle se manifeste alors par l’éclosion de plusieurs abcès situés au niveau de la peau mais aussi du système nerveux, des poumons, des articulations, de l’appareil génital, etc. 

On peut voir la gourme évoluer sous la forme de pneumonie, d’inflammation simultanée de la plèvre et des poumons
Plus rarement, elle évolue sous des formes différentes et plus agressives.

Une aggravation de l’état du cheval doit impérativement faire l’objet d’une nouvelle visite vétérinaire. 

Le diagnostic de la Gourme chez le cheval

Les signes cliniques et symptômes étant très évocateurs, le diagnostic est plutôt aisé pour le vétérinaire. 
Néanmoins, le vétérinaire réalise des prélèvements pour confirmer son diagnostic d’infection. Ainsi, il peut mettre en place rapidement des mesures sanitaires pour éviter la propagation de la maladie.

Ces prélèvements sont réalisés au niveau nasal et la sphère pharyngée. Ces prélèvements sont ensuite analysés en laboratoire pour rechercher la présence de la bactérie equi subspecies equi.

En attendant les résultats, il faut absolument isoler le cheval. Les personnes qui s’occupent du cheval devront être prudentes afin de ne pas devenir une source de contamination pour les autres chevaux. 

Traitement de la Gourme

Le vétérinaire décide du traitement en fonction de la forme évolutive de l’infection.
D’une manière générale et lorsque l’état du cheval le permet, il n’y a pas besoin d’antibiotique. On laisse la Gourme suivre le cours de son évolution tout en laissant le cheval au repos tout en mettant en place des mesures sanitaires strictes. 

En fonction de l’évolution, le vétérinaire réévalue l’état de l’équidé malade et lui prescrit des antibiotiques pour les formes de Gourme plus sévères. 

Les mesures sanitaires à respecter 

Lorsque l’on découvre un cas de Gourme dans un effectif de chevaux, des mesures sanitaires sont mises en place pour éviter la propagation de la maladie aux autres chevaux. 

Ces mesures passent par le dépistage des équidés excréteurs, dont les porteurs sains.  La mise en application de règles sanitaires strictes sont suivies comme la quarantaine de nouveaux arrivants et leur dépistage.

Lorsque la Gourme concerne plusieurs chevaux vivant sur le même lieu, des mesures plus strictes sont mises en place :

• Aucun cheval ne doit quitter ou pénétrer le lieu de l’épizootie.
• La température de tous les chevaux doit être contrôlée chaque jour.
• Les chevaux malades ou ayant de la fièvre doivent être isolés.
• Mise en place d’un circuit de soins en fonction des malades et des maladies avec signes cliniques, équidés ayant été en contact avec les malades et individus sains.
• Désinfection minutieuse des boxes et de tout le matériel en contact avec les chevaux malades.
• Le personnel qui s’occupe des chevaux doit se laver et se désinfecter les mains après s’être occupé d’un animal infecté.
• Les près ou paddocks qui ont hébergé des chevaux malades doivent être condamnés durant 4 semaines.
• L’utilisation de matériel à usage unique pour toutes les personnes qui se trouvent sur la structure (surchaussures, blouses, gants, charlotte) en zone infectée et installation d’un pédiluve devant chaque box contaminé.

Dans l’idéal, lorsqu’un cheval a déjà présenté un épisode de gourme, il doit être testé. Ce prélèvement naso-pharyngé permet de savoir si le cheval est porteur- excréteur ou pas. 

Protéger la santé de vos équidés

La Gourme représente un risque pour les chevaux, surtout les jeunes  de moins de 5 ans. S’il est parfois difficile de tout contrôler pour éviter certaines maladies, il est possible d’assurer la santé de vos chevaux.

Choisir une assurance santé pour le cheval permet de faire face aux dépenses liées aux maladies. Les équidés sont susceptibles de rencontrer tout un tas de pathologies équines durant leur vie.

Chez Hipassur, nous sommes spécialistes de l’assurance du cheval mais aussi cavaliers et propriétaires de chevaux. Cette particularité nous permet de très bien cerner vos besoins, de vous comprendre et de vous conseiller.
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Crédit photos @Shutterstock @Courtesy of Redwings Horse Sanctuary