Le cheval et le fourrage

Le cheval et le fourrage ; la base de son alimentation

Le cheval est un herbivore qui, à ce titre, se nourrit exclusivement de fibre. Il est fait pour manger des petites quantités de fibre sur un temps très long.  
Dans la nature, les chevaux sauvages broutent tout au long de la journée, herbe, plantes fourragères et légumineuses, ils trouvent tout ce dont ils ont besoin au gré de leurs déplacements. Mais qu’en est-il de nos chevaux, quels sont leurs besoins ? Quelles sont les conséquences d’un manque de fibre dans leur alimentation quotidienne ?

La fibre et le système digestif du cheval 

La fibre c’est l’herbe fraîche, le foin, l’enrubanné, la luzerne, la paille, on les appelle aussi les fourrages.
Elle est riche en divers nutriments mais surtout elle est adaptée au système digestif lent du cheval. D’ailleurs, saviez-vous que le cheval tire son énergie de la digestion des fibres ?

Le cheval possède un petit estomac comparativement à sa taille et son gros intestin est long. Cette spécificité lui permet d’ingérer des fibres brutes en continu. Le cheval ne possédant pas de vésicule biliaire, il produit de la bile en permanence. Par conséquent, son estomac une fois vide, est exposé à l’acidité de la bile qui se dépose directement sur ses parois et ceci entraîne des ulcères gastriques, coliques et brûlures d’estomac.
Les chevaux qui n’ont pas accès au fourrage en continu sont inévitablement sujets à ces soucis de santé qui peuvent leur être fatals !

Quelle quantité de fibres végétales distribuer au cheval ?

Il faut compter 1,5 à 2,5 kg / 100kg de poids vif par jour.
Ces dosages peuvent varier en fonction du type de fourrage distribué, mais aussi suivant l’activité du cheval, son état physique, son mode de vie, son environnement …
Un fourrage de bonne qualité permet de couvrir tous les besoins d’un cheval à l’entretien ou qui effectue un travail léger.

Le fourrage pour le bien-être du cheval

Retenons qu’il est essentiel que le cheval bénéficie d’un accès continu au fourrage. On estime qu’environ 70% des chevaux de sport souffrent d’ulcères ! Ceci est dû en partie à un manque de fourrage lié à leurs conditions de vie et de détention.
Si on rajoute à ce manque des doses importantes d’aliments concentrés, alors les risques pour sa santé et son bien-être augmentent.

L’apport de fibres est une source majeure d’énergie : 2 à 3 kilos de foin apportent autant de kilocalories au cheval qu’un kilo de céréales.
Le cheval qui ne reçoit pas assez de fourrage subit un stress important.

Par stress et ennui, il peut développer des stéréotypies (tic à l’ours, le tic à l’air, etc.), de l’agressivité, de l’automutilation, de l’agitation, de la rétivité et même des dépressions chez certains sujets fragiles. Autant dire que le manque de fourrage entraîne un mal-être et des problèmes de santé non négligeables pour le cheval.

Il est vrai que certaines écuries ou propriétaires de chevaux rationnent le foin compte tenu de son prix et de sa disponibilité auprès des agriculteurs mais cette façon de faire est contre-productive.
En effet, le cheval qui a un accès au fourrage continu en mangera moins que son voisin qui lui, reçoit une dose par intermittence le laissant affamé générant naturellement une prise rapide et frénétique de sa dose de foin quotidienne.

Pour éviter cette situation, il est possible d’installer des filets ou râteliers à foin ! Ils permettent une distribution lente mais constante de foin sans gaspillage. Ainsi votre cheval reste serein et en bonne santé physique !

Pour la santé et le bien-être de votre cheval, ne négligez pas l’importance des fibres et plus particulièrement du fourrage dans son quotidien. De notre côté, nous sommes là pour assurer les frais de santé de votre cheval tout au long de sa vie à vos côtés.

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