Le Harper australien chez le cheval

Le Harper australien chez le cheval

Cette pathologie équine touche les chevaux et se répand certains étés chauds et secs depuis une vingtaine d’années sur le territoire français. Cette affection très impressionnante et invalidante pour le cheval serait la conséquence d’une intoxication d’une plante appelée la Porcelle enracinée.
Hipassur expert dans l’assurance du cheval vous explique tout sur cette affection très particulière et impressionnante.

Quels sont les symptômes du harper australien ?


Nous évoquerons dans cet article uniquement le cas du harper australien dont la cause apparente est une intoxication à une plante. Il existe un autre harper dit « classique » qui lui est consécutif à un traumatisme ou une arthrose du jarret mais nous ne le développerons pas dans cet article.

Un cheval atteint de harper australien présente une hyperflexion involontaire excessive et prolongée des postérieurs. Dans l’immense majorité des cas elle est bilatérale, ce qui signifie qu’elle touche les 2 postérieurs du cheval.

On constate une fonte musculaire et une perte de poids qui apparaissent plus ou moins rapidement en fonction du degré d’atteinte du cheval.

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Hyperflexion prolongée caractéristique du membre postérieur observée lors d'un harper australien

Il existe 5 degrés d’atteinte du harper australien : 

  • Degré 1 : L’hyperflexion n’est visible que quand le cheval recule, tourne ou est stressé.
  • Degré 2 : L’hyperflexion n’est visible qu’au démarrage au pas ou au trot, les signes sont plus accentués quand le cheval recule ou tourne court, une hyperflexion se produit parfois quand on veut prendre un postérieur ;
  • Degré 3 : L’hyperflexion est modérée tout au long du pas ou du trot, mais plus marquée en démarrant et en s’arrêtant. Le cheval se désunit au petit galop. Le(s) postérieur(s) ne va(vont) pas jusqu’à toucher le ventre. Le cheval recule et tourne un peu difficilement.
  • Degré 4 : l’hyperflexion est sévère : le(s) postérieur(s) va(vont) toucher le ventre à toutes les allures, même à l’arrêt. Le cheval est incapable de reculer et tourne difficilement. Il est incapable de trotter. 
  • Degré 5 : Le cheval ne peut se déplacer qu’en sautillant « comme un lapin », le(s) postérieur(s) reste(nt) hyperfléchi(s) pendant plusieurs secondes de suite à l’arrêt.

Concernant la perte musculaire dite amyotrophie, les muscles les plus atteints sont les extenseurs communs et latéraux des phalanges, puis ceux de la cuisse et enfin de la croupe. Chez un petit nombre de chevaux on peut observer une dysfonction visible du larynx entrainant des difficultés à hennir et un léger cornage.

Tous les chevaux ne sont pas atteints au même de degrés. Certains développent des signes légers et d’autres des symptômes beaucoup plus lourds et handicapants. Les chevaux atteints par le harper australiens sont des chevaux qui vivent en prairie ou y passent la majeure partie de leur temps en période estivale.

Tous les chevaux peuvent être atteints, quelques soit le sexe de l’animal, son âge ou sa race. 

Une plante très fortement soupçonnée d’être responsable du harper australien :


C’est en Australie que les premiers cas de harper toxique sont apparus. D’après la littérature scientifique australiennes, les premiers cas ont été constatés fin des années 1800.
La Nouvelle Zélande est aussi touchée quelques temps après. On remarque déjà des épizooties à des périodes bien particulières avec une plante que l’on retrouve à chaque fois lors des épisodes d’été très secs. Rappelons d’ailleurs qu’il existe un certain nombre de plantes toxiques voir mortelles pour le cheval qu’il est préférable d’identifier pour éviter des intoxications plus ou moins graves voir mortelles.

Dans le cas du harper australien, la plante incriminée est la porcelle enracinée de son petit nom scientifique Hypochoeris radicata. Elle ressemble à un pissenlit mais n’en n’est pas un.

Elle est une espèce de plante à fleurs de la famille des Astéracées.

Elle mesure de 30 à 70 cm de haut, elle a des capitules jaunes comme le pissenlit d’où sa ressemblance. Elle pousse généralement dans les champs et les pâtures mais aussi dans les villes sur les bords de trottoir et sur les pelouses. Ces feuilles en forme de rosettes et sont duveteuses.

Elle fait son apparition aux beaux jours dès le mois de mai et jusqu’en octobre.  On la retrouve dans les près ou paddock des chevaux qui sont assez pauvres et sans grande diversité d’herbes. Elle est de ce fait beaucoup plus présente les étés secs et a une tendance à proliférer rapidement.

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Pied de porcelle enracinée Crédit photo IFCE


En temps normal les chevaux ne la mangent pas par gout. Cependant, les étés très secs, lorsque l’herbe se raréfie et que les chevaux n’ont pas accès au foin, ils peuvent alors la consommer et s’intoxiquer. Certains chevaux peuvent même présenter une sorte d’addiction à la plante.

Généralement les premiers symptômes apparaissent en quelques jours ou quelques semaines suivant les quantités ingérées et la sensibilité du cheval à la toxine. La plante entière est toxique, les feuilles, les tiges et la fleur.

Les traitements et mesures à prendre :


Dès les premiers symptômes il est impératif de sortir le cheval de la pâture incriminée et de le mettre dans un pré ou paddock avec foin à volonté.

Suivant le degré d’atteinte et les difficultés de déplacement du cheval, il faut que son eau, son foin et son abri soient au même endroit. 
Toutes les situations de stress doivent absolument être évitées car elles majorent les symptômes. Il faut donc veiller à garder le cheval au calme et avec un ou des compagnons très calmes et non agressifs Le propriétaire ou le gardien du cheval devra faire preuve de patience et devra sans cesse rassurer cheval qui de par son état n’a plus accès à la possibilité de fuite en cas de danger.

Il est fortement déconseillé d’enfermer le cheval au box. Le cheval doit pouvoir se mouvoir tout en ayant toutes le choses dont il a besoin à disposition proche les unes des autres.

Dans la plupart des cas le harper australien disparait en quelques mois. Cela de produit de façon casi spontanée si le cheval ne consomme plus de porcelle enracinée. 


Dans les cas les plus graves et plus longs plusieurs options sont proposées par la médecine vétérinaire.

  • Des drainages du foie permettent d’éliminer la toxine de la plante qui peut s’accumuler dans le foie mais ce traitement peut être administrer a tous les degrés.
  • Un traitement à la phénytoïne qui est un médicament humain pour traiter l’épilepsie. Ce traitement peut être efficace sur certains chevaux mais dès son arrêt les symptômes réapparaissent pour disparaitre définitivement quelques mois plus tard.
  • Un traitement chirurgical est proposé pour les cas de grade 5 et récalcitrants aux précédents traitements. Il consiste en une ténectomie de l’extenseur latéral des phalanges du ou des membres atteints. Certains chirurgiens pratiquent même une myoténectomie qui consiste à l’ablation d’une petite partie du muscle extenseur latéral. Cette chirurgie a un taux de réussite assez important mais elle peut mettre un peu de temps à montrer ses effets suivant les chevaux.

Conclusion :

En règle générale, le harper australien cède de lui-même en 9 à 12 mois en moyenne. Cette pathologie demande un investissement personnel du propriétaire et des aménagements pour le confort et le bien-être du cheval.

Elle peut être évitée en mettant à disposition en permanence du foin à volonté durant les étés secs dans les pâtures des chevaux. Un cheval qui manque d’herbe ou de fibre en été finira par manger les pieds de porcelle enracinée qui se trouvent dans son pré.

  Hipassur reconnaitre le Harper Australien chez le cheval
           Cheval au foin à volonté durant l'été caniculaire 2022 Crédit photo Estelle Queheille

L’observation des prairies et paddocks où logent le chevaux doivent être régulièrement inspectés par les propriétaires des équidés mais aussi par ceux qui en ont la garde et donc la responsabilité.

Les traitements médicaux et la chirurgie d’une intoxication à la porcelle enracinée comme beaucoup de pathologies équines représentent un certain coût.

Assumer ses coûts onéreux représente une difficulté pour bon nombre de propriétaires de chevaux. L’assurance santé spéciale cheval permet de faire face aux dépenses de santé onéreuses de votre cheval et vous offre en plus une tranquillité d’esprit.

Notre équipe de cavaliers et de propriétaires de chevaux se tient à votre disposition pour répondre à vos questions et trouver la formule la plus adaptée à vos besoins et à votre budget.

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