Nous connaissons tous ce vieil adage « pas de pied, pas de cheval » et nous savons à quel point il est juste.
La bonne santé des pieds du cheval est un équilibre parfois délicat à maintenir.
Parmi les maladies du pied du cheval, la maladie du crapaud est particulièrement redoutée. Nous vous expliquons tout sur cette grave pathologie du pied du cheval.
La maladie du crapaud appelée la pododermatite chronique hypertrophique est une affection qui concerne le pied du cheval. Il s’agit plus précisément d’une inflammation chronique du derme du pied caractérisée par des lésions hypertrophiques.
Une des caractéristiques de la maladie du crapaud est la tendance à s’étendre de la lésion primaire en envahissant les tissus voisins. Ainsi, il est fréquent qu’une lésion ayant pour origine, par exemple, la fourchette, s’étende aux lacunes, aux glomes, à la sole et à la paroi du sabot du cheval.
Souvent, il prend naissance dans la fourchette du cheval. Ce processus infectieux qui entraine le développement d’une hypertrophie chronique des tissus producteurs de la corne peut concerner un seul pied comme tous les autres.
C’est une pathologie que l’on retrouve fréquemment chez les chevaux de trait. Cependant, elle peut affecter n’importe quel cheval indépendamment de sa race, de son sexe et de son âge.
Son étiologie reste encore insaisissable.
On a traditionnellement pensé que les conditions environnementales humides ou une mauvaise hygiène étaient des facteurs favorisants.
Beaucoup de cas se déclarent avec des infections des fourchettes pourries très sévères. D’ailleurs, rappelons que la saison humide entraine des pathologies des sabots et nécessite des soins d’entretien bien spécifiques.
Toutefois, on retrouve la maladie du crapaud chez des chevaux vivants dans des bonnes conditions d’hygiène et recevant des soins réguliers des sabots.
De plus, les observations permettent de mettre en évidence qu’elle ne se transmet pas entre chevaux.
A ce jour, les causes ne sont pas réellement établies, elles restent des suppositions en lien avec des observations.
Dernièrement une cause auto-immune est évoquée dans les cas de récidives fréquentes et lorsque la maladie passe d’un membre à l’autre. Cette hypothèse pourrait expliquer le fait que les chevaux de trait soient davantage touchés en raison d’une possible prédisposition génétique. D’ailleurs, une étude impliquant un traitement à base de corticostéroïdes semble conforter cette hypothèse.
L’hypothèse des sarcoïdes est aussi évoquée. Rappelons que les sarcoïdes équines peuvent être associés à la présence du papillomavirus bovin. Une récente étude montre la présence de ce fameux papillomavirus dans les lésions de crapaud du cheval.
A ce titre, un essai de traitement avec du cisplatine (médicament anti-tumorale donné dans le cadre du traitement des sarcoïdes) parait donner de bons résultats et ainsi conforte cette probabilité.
Espérons que dans un temps assez proche, ces deux hypothèses soient confirmées par plusieurs études.
En attendant, nous ne pouvons que conseiller de maintenir une excellente hygiène des pieds du cheval et ce quelles que soient ses conditions de vie. La surveillance du pied et toutes modifications anormales de ce dernier doit faire état d’un avis vétérinaire ou d’un maréchal ferrant.
La maladie se développe généralement au niveau de la fourchette. C’est pour cette raison qu’à son début, elle peut être confondue avec une fourchette pourrie profonde et sévère.
Notons que contrairement à la maladie du crapaud, la fourchette pourrie se limite aux lacunes médianes et latérales. Ses tissus se nécrosent, ils sont noirs et la fourchette s’atrophie.
Cas d'un pied atteint d'une fourchette pourrie
Symptômes de la maladie du crapaud :
Présence d’un exsudat blanc caséeux (ressemblant à du fromage) sur un pied atteint de la maladie du crapaud.
Etat d’un pied de cheval atteint de la maladie du crapaud. Les tissus affectés saignent facilement lorsqu’ils sont abrasés et ils peuvent être extrêmement douloureux au toucher, ils provoquent des boiteries lorsque le pied est très infecté.
Le diagnostic s’établit en fonction des signes cités plus haut et doit être confirmé par une biopsie. La biopsie est très utile dans les cas récurrents ou lorsque les lésions n’ont pas l’aspect caractéristique ou qu’elles apparaissent à des endroits inhabituels du pied.
La maladie du crapaud est d’un pronostic assez sombre en raison de sa sévérité.
Le traitement est principalement chirurgical. Il consiste à débrider et à cureter toutes les parties d’aspect anormal du pied du cheval, jusqu’aux couches inférieures, à l’aspect rosé, ferme et non exsudatif.
Ce débridement très minutieux s’effectue sous anesthésie générale surtout lorsque plusieurs pieds sont touchés. Il est généralement possible d’intervenir chez le cheval debout sous sédation lorsqu’un seul pied doit être traité.
Les suites opératoires comprennent un traitement local à base d’antibiotique ou d’anti-infectieux.
Généralement, on ferre le pied du cheval avec une ferrure qui dispose d’une plaque de soin amovible. Ainsi, la plaque peut être retirée lors des soins journaliers puis remise pour maintenir un milieu propre et sec favorable à une bonne cicatrisation.
La pododermatite chronique hypertrophique ou maladie du crapaud est une affection équine loin d’être aussi rare que ce que l’on peut croire. Elle est grave et son pronostic peut être réservé suivant son état d’avancement. Plus tôt elle est prise en charge et plus les chances de guérisons sont importantes.
Un traitement chirurgical peut représenter des frais très conséquents et amputer sérieusement votre budget. Pour éviter ce genre de situation, nous vous proposons une assurance santé cheval qui couvre la maladie, la chirurgie ou les deux selon vos besoins et votre budget.
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