Parmi les nombreux problèmes qui peuvent survenir chez le cheval, le suros est une affection courante, souvent redoutée, qui mérite que l’on s’y attarde. Bien plus qu'une simple grosseur, il peut entraîner des répercussions significatives sur la santé de votre cheval et, dans certains cas, sur sa carrière sportive.
Dans cet article, nous allons explorer en détail ce qu'est un suros. De sa formation, aux options de traitement, en passant par les méthodes de prévention et les conséquences potentielles sur les performances de votre cheval, vous saurez tout.
Le terme "suros" est souvent utilisé pour désigner une excroissance osseuse, une sorte de bosse dure, qui se forme sur le canon (l'os métacarpien ou métatarsien) des membres du cheval. C'est le résultat d'une réaction du périoste, la fine membrane qui recouvre l'os.
Tout d’abord, il faut imaginer l'os comme une structure vivante, recouverte d'une gaine protectrice et sensible. Lorsque cette gaine subit un traumatisme, elle s'irrite. Pour se protéger et réparer les dégâts, elle va produire du nouveau tissu osseux. C'est cette production anormale de tissu qui crée la bosse caractéristique du suros.
On distingue généralement deux types de suros :
Reconnaître un suros est relativement simple. Effectivement, en palpant le canon de la jambe de votre cheval, vous sentirez une ou plusieurs bosses dures,Fermer solidaires de l'os. Elles peuvent par exemple apparaître seules ou en groupe. Un suros est le plus souvent situé sur la face interne du membre, il peut néanmoins se former n'importe où sur l'os.
Si vous suspectez un suros, il est très important d'évaluer sa température et la réaction de votre cheval au toucher. C’est la raison pour laquelle toute chaleur, douleur ou boiterie est un signal d'alarme à ne jamais ignorer.
Suros sur l'os métacarpien latéral interne d'un cheval
C’est en comprenant les origines d'un suros que l’on peut le prévenir. Il existe différents facteurs d’apparition, souvent liés à des contraintes physiques sur le membre du cheval.
Dès que vous détectez un suros chez votre cheval, il est fortement recommandé de faire intervenir le vétérinaire.
Une fois le diagnostic posé par votre vétérinaire, la prise en charge dépendra de l'état du suros : actif ou froid.
La priorité absolue est de stopper l'inflammation et de permettre à l'os de se réparer sans excès de tissu.
Le repos : C'est la première chose à faire. Un repos total est indispensable pour cesser toute contrainte sur le membre. La durée varie en fonction de la gravité de l'inflammation, de quelques semaines à plusieurs mois selon l’évaluation de votre vétérinaire.
Les soins locaux : L'application de glace ou d'eau froide plusieurs fois par jour est très efficace pour réduire l'inflammation et la douleur. Vous pouvez également utiliser des argiles ou des cataplasmes à visée anti-inflammatoires, qui aident à la résorption de l'œdème.
Les médicaments : Votre vétérinaire pourra prescrire des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour soulager la douleur et réduire l'inflammation. Dans certains cas, il peut également recommander des injections locales (corticostéroïdes).
L'application de cataplasme d'argile sur le membre atteint d'un suros dit « actif » aide à réduire l'œdème.
Si le suros est froid, non douloureux et n'entrave pas le mouvement, il n'y a souvent pas de traitement nécessaire. Il s'agit d'une simple excroissance qui n'a pas d'incidence sur la santé de votre cheval. La priorité sera alors de surveiller son évolution et de mettre en place des mesures de prévention pour éviter l'apparition d'autres suros.
Quid de la chirurgie ?
Dans de très rares cas, notamment si le suros est très volumineux et comprime des structures importantes (tendons, ligaments), une intervention chirurgicale peut être envisagée pour retirer l'excès de tissu osseux. C'est une décision lourde qui ne doit être prise qu'après une évaluation complète par un vétérinaire spécialiste.
La prévention
Pour bon nombre de pathologies équine, la prévention est la meilleure assurance pour la santé et la longévité de votre cheval. Le suros n’est pas en reste donc voici les mesures clés à mettre en place pour minimiser ses risques d’apparitions.
1. Adapter l'entraînement
Efforts progressifs et adaptés : Ne demandez jamais d’efforts intenses à un cheval non préparé. L'entraînement doit toujours être progressif, en augmentant la difficulté de manière contrôlée pour permettre aux os et aux muscles de s'adapter.
Varier les sols : Évitez de travailler votre cheval uniquement sur des sols trop durs. Alterner les surfaces (carrière, herbe, chemin) permet de varier les contraintes sur les membres.
2. Le maréchal-ferrant : un allié indispensable
Un bon parage ou une bonne ferrure sont indispensables. Un déséquilibre du pied peut provoquer une répartition anormale des charges et augmenter le stress sur le canon du cheval. Demandez conseil à votre maréchal-ferrant pour un ajustement régulier et adapté aux besoins de votre cheval.
3. La protection pendant le travail
L'utilisation de guêtres ou de protège-boulets de qualité pendant le travail, et notamment à l'obstacle, est une protection simple mais très efficace contre les chocs.
4. Une alimentation équilibrée
Assurez-vous que l'alimentation de votre cheval est adaptée à son âge, son poids et son niveau d'activité. Une ration équilibrée en minéraux est essentielle, en particulier pour les jeunes chevaux en pleine croissance.
La présence d'un suros sur un cheval peut entraîner des conséquences sur sa carrière sportive. Un suros en phase inflammatoire est une cause de boiterie et rend le cheval inapte au travail. Le repos est obligatoire, ce qui peut mettre en pause, voire en péril, sa carrière sportive.
Un suros froid n'a généralement pas d'impact sur la performance, à moins qu'il soit mal localisé et soit une gêne pour le glissement des tendons ou des ligaments. Un suros situé sur la face interne du canon est souvent sans conséquence, tandis qu'un suros à proximité des tendons est plus problématique. Un examen vétérinaire d'achat ou de carrière permettra de déterminer l'impact potentiel. Lorsque vous envisagez l’acquisition d’un cheval, nous vous conseillons fortement de réaliser une visite d’achat par un vétérinaire.
En conclusion, le suros n'est pas une fatalité. En comprenant ses causes, en agissant rapidement face à l'inflammation et en mettant en place une prévention rigoureuse, vous protégez au mieux votre cheval. Bien qu'il puisse être une source de préoccupation, un suros froid et bien géré n'a pas nécessairement d'incidence sur la carrière sportive de votre compagnon.
Chez Hipassur, nous comprenons l'importance de ces problématiques pour les propriétaires de chevaux. De ce fait, notre rôle en tant que spécialiste de l’assurance chevaux et couverture soins vétérinaires, est de vous accompagner et de vous offrir une protection adaptée à vos besoins et votre budget. Parce que profiter de son cheval en sachant que l’on peut lui offrir des soins vétérinaires n’a pas de prix.
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