La tendinite chez le cheval

La tendinite chez le cheval

Souvent redoutée des propriétaires de chevaux, la tendinite est une pathologie assez fréquente chez le cheval et le poney. Le rétablissement peut être long et couteux d’où l’importance de connaître les premiers signes d’une tendinite pour agir le plus tôt possible et éviter qu’elle ne s’aggrave.

La tendinite, c’est quoi ?

La tendinite est une pathologie du système locomoteur, elle concerne les fibres des tendons de l’équidé. Pour rappel, le tendon est une structure fibreuse qui s’étend d’un muscle vers un os. 
Les fibres de ces tendons se déchirent parfois lorsqu’elles sont soumises à des efforts intenses et répétés mais aussi de façon accidentelle par un choc, un coup et parfois une blessure. Elle peut également être la conséquence de mauvais aplombs, du vieillissement du cheval, d’un sol trop profond, etc.
Chez le cheval, la tendinite concerne principalement les membres antérieurs :  le tendon perforé (fléchisseur superficiel du doigt) et le tendon perforant (fléchisseur profond du doigt). Lors de la rupture partielle de ces fibres, il y a une hémorragie (en raison de la rupture des petits vaisseaux sanguins) et le tendon subit une inflammation plus ou moins importante en fonction du degré de la lésion. 
Tous les chevaux peuvent en être atteints, mais cette pathologie touche davantage les chevaux ou poneys de sport. Lors d’une tendinite, la convalescence peut aller de 9 à 15 mois. Dans certains cas (gravité et récidive), elle signe l’arrêt de la carrière sportive du cheval. 

Les symptômes de la tendinite :

Suivant l’étendue des dégâts, on constate une boiterie, une chaleur et un gonflement d’une partie du tendon que l’on appelle plus communément une « banane ». Il faut alors éviter au cheval de se déplacer en l’immobilisant au box. Le vétérinaire doit intervenir rapidement pour poser son diagnostic et proposer un traitement.

Les traitements de la tendinite chez le cheval :

Plus vite le traitement sera mis en place, plus les chances de récupération seront grandes pour le cheval. A ce jour, il existe plusieurs façons de traiter une tendinite, la médecine vétérinaire utilise même des techniques de pointe permettant au cheval de guérir et de reprendre sa carrière sportive.

•    Le traitement médicamenteux :

Le vétérinaire demande d’immobiliser immédiatement votre cheval au box. Il prescrit des antidouleurs et des anti-inflammatoires avec des applications de froid qui permettent de diminuer l’inflammation et la douleur. L’application de produits chauffants est aussi prescrite pour stimuler la cicatrisation tendineuse. Une ferrure orthopédique est nécessaire pour soulager les tensions sur le tendon mais aussi sur le long terme pour éviter les récidives. 

•    Le traitement PRP (Plasma Riche en Plaquettes) 

Le PRP est un plasma autologue (c’est à dire qu’on utilise son propre sang pour traiter le cheval) ultra concentré en plaquettes. Les plaquettes connues pour leur rôle de coagulation, permettent aussi, grâce à leurs multiples qualités, une réparation des fibres tendineuses et améliorent la vascularisation du site cicatriciel.  Le PRP est administré après la phase inflammatoire puis s’en suit un protocole de rééducation progressif et adapté au cheval avec une immobilisation durant des semaines.  

•    Le traitement par cellules souches 

La moelle osseuse permet de produire la majorité des cellules sanguines. Elle contient également en faible quantité des cellules souches capables de se différencier en différentes lignées cellulaires ainsi que de nombreux facteurs de croissance. Grâce à ces spécificités, la moelle osseuse a des propriétés intéressantes pour la cicatrisation de plusieurs tissus. Chez le cheval non anesthésié, il est possible de prélever de la moelle osseuse sur le sternum ainsi que sur le bassin et, après centrifugation, d'obtenir du concentré qui contient les cellules souches (15%). Après le prélèvement de moelle osseuse, un délai de 3 semaines est nécessaire pour la culture des cellules souches au laboratoire. L’immobilisation du cheval est indispensable. 

Quel que soit le traitement, la convalescence est obligatoire, elle est longue et demande ensuite une rééducation adaptée à chaque cas.

Comment réduire le risque de tendinite ?

Compte tenu de la gravité d’une tendinite, des soins et examens coûteux et de la très longue convalescence du cheval, il est important de prendre certaines mesures qui permettent de limiter le risque en prenant quelques précautions au quotidien. 
•    Ne pas travailler le cheval sur un sol inadapté, s’il est trop profond le risque est grand. Le sol doit être hersé, arrosé et lissé régulièrement pour la sécurité du cheval.

•    Une surveillance quotidienne des membres du cheval doit être effectuée. Les parages et ferrures doivent être réalisés de façon régulière (6 à 7 semaines maximum). 

•    Il existe sur le marché des compléments alimentaires et des soins locaux qui permettent de renforcer les tendons. Ils peuvent être donnés au cheval pour éviter les récidives ou pour éviter une tendinite chez les chevaux qui peuvent en être atteints par leur activité. L’application d’argile après chaque séance de travail est souvent bénéfique pour les membres des chevaux, une douche fraiche de haut en bas sur les membres.

•    Prenez soin de bien échauffer votre cheval, d’adapter son travail et de lui accorder des temps de repos. 

La tendinite est fréquente chez le cheval ou poney de sport, elle peut être évitée avec une bonne gestion globale et quotidienne. Des traitements existent et la médecine vétérinaire a développé des techniques de pointes pour la soigner. 
En tant qu’assureur de la santé du cheval, nous sommes là pour vous aider à passer ces situations délicates et coûteuses. 
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