Qui n’a pas dans son entourage un cheval atteint d’emphysème ou plus précisément d’asthme équin comme on l’appelle à présent. Le nombre de chevaux souffrant d’asthme tend à croître ces dernières années, en raison de conditions de vie non adaptées, mais aussi d’allergies qui se multiplient. Sa prise en charge doit être précoce, il est très important de reconnaître les premiers signes d’asthme chez le cheval pour empêcher ou réduire l’évolution de la maladie. Faisons un point sur cette pathologie du cheval, ses causes, ses traitements et la prévention.
On nomme à présent asthme équin, les inflammations chroniques des voies respiratoires profondes, auparavant appelées : emphysème chronique, maladie inflammatoire des voies respiratoires, maladie pulmonaire obstructive chronique équine et obstruction récurrente des voies respiratoires. En résumé, l’asthme chez le cheval est une maladie du système respiratoire qui est assez semblable à l’asthme chez l’homme.
Au début de la maladie, on observe quelques signes :
• Le cheval manifeste une petite toux occasionnelle liée ou non à l’activité physique.
• Une intolérance à l’effort qui se manifeste par un essoufflement, une baisse de performance, une récupération plus longue après l’effort.
• Parfois un jetage muqueux des deux naseaux (correspondant à une inflammation).
Lorsque ces signes cliniques durent plus de 4 semaines et si rien n’est fait rapidement, l’asthme a de forts risques de devenir chronique.
Lorsque la maladie s’installe et devient « sévère » les signes sont plus intenses :
• La toux, l’intolérance à l’effort et le jetage muqueux sont plus marqués.
• Les difficultés respiratoires (dyspnée) se manifestent également au repos. Le cheval respire de façon forcée, les muscles abdominaux se contractent très fort pour faire sortir l’air de ses poumons. C’est à ce moment-là que l’on observe la fameuse ligne de pousse au niveau de l’abdomen, il s’agit d’une ligne en diagonale qui va de la pointe de la hanche jusqu’au bord inférieur des côtes.
• On observe une augmentation de la fréquence respiratoire au repos dont la norme se situe entre 10 et 14 respirations minute, lorsque le cheval souffre d’asthme équin elle augmente au-delà de 16.
• Les naseaux sont dilatés.
• On constate un amaigrissement chronique du cheval lorsqu’il souffre d’asthme depuis longtemps.
L’asthme du cheval est une maladie évolutive, elle est caractérisée par des phases de crises et de rémission jusqu’à ce que la maladie modifie irrémédiablement la structure des voies respiratoires rendant de plus en plus difficile le passage de l’air. Le cheval ne guérit pas de l’asthme est son issue est souvent mortelle à long terme.
L’asthme équin est une maladie multifactorielle que l’on retrouve chez les équidés développant une hypersensibilité aux particules organiques, aux pollens, aux acariens, aux poussières et moisissures retrouvées dans le foin et la paille. Citons aussi les gaz toxiques comme l’ammoniac qui se développent au contact de l’urine dans la litière des chevaux vivant au box. Attention, une bronchite mal soignée peut devenir une cause d’asthme chez le cheval.
Dès que votre cheval commence à présenter une petite toux et/ou de légers signes de difficultés respiratoires, le vétérinaire doit intervenir le plus rapidement possible. De la rapidité de prise en charge dépendra l’évolution de la maladie. Hormis le traitement médical que votre vétérinaire prescrira en cas de crise, certaines mesures d’hygiène sont fondamentales et peuvent suffire à contenir la maladie dans ses tout débuts voire la faire disparaître de la vie de votre cheval dès les premiers signes d’allergies.
• La règle numéro 1 est d’utiliser des litières ou des aliments générant le moins de poussières possible. Le foin que vous donnez à votre cheval doit être d’excellente quantité, il ne doit pas contenir de moisissures et être non poussiéreux. Certains chevaux ont besoin que leur foin soit stérilisé et purifié avant consommation ou nécessitent de manger du foin enrubanné s’ils sont très sensibles aux poussières. Les cubes de foin sont une excellente alternative pour les chevaux souffrant d’allergies respiratoires.
• Si le cheval vit au box sa litière peut être remplacée par une litière non poussiéreuse comme des copeaux de bois dépoussiérés. Le box devra être maintenu propre pour éviter l’inhalation par le cheval des gaz toxiques générés par la dégradation des déjections.
• L’écurie doit être ventilée, la qualité de son air est primordiale pour la santé respiratoire des chevaux qui s’y trouvent. Une mauvaise ventilation crée de l’humidité et des poches d’air chaud qui favorisent la croissance de moisissures et de bactéries. Attention, ne balayez pas l’écurie en présence des chevaux ou bien mouillez le sol pour fixer les poussières au sol lors du balayage. Sortez les chevaux de l’écurie lorsque vous nettoyez leurs boxes.
• Dans la mesure du possible, le cheval allergique aux poussières et moisissures doit vivre h24 dehors avec soit suffisamment d’herbe, soit un foin purifié, enrubanné ou en cube en complément de l’herbe.
• Il est important de bien vacciner régulièrement les chevaux pour les protéger contre les virus qui causent diverses maladies respiratoires, en particulier la grippe équine (influenza équine).
La prévention reste la meilleure des armes en termes d’asthme équin. Des gestes simples et quotidiens permettent d’éviter d’aggraver la situation mais aussi de soulager le cheval asthmatique. Cela demande une bonne gestion mais le jeu en vaut la chandelle pour votre cheval. Aucune toux n’est anodine chez les équidés, elles doivent toutes, systématiquement, être contrôlées par votre vétérinaire équin.
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