La colique chez le cheval ; tout savoir

La colique chez le cheval ; tout savoir

La colique du cheval est la plus grande crainte de tous les propriétaires et des personnes qui gèrent des chevaux. Elle représente la première cause de mortalité chez le cheval. De nature soudaine, on ne sait jamais comment elle va évoluer. Elle doit toujours être traitée comme une urgence.
Chez Hipassur, en tant qu'assureur équestre, nous sommes sensibles à la santé des chevaux et à ses risques. C'est pourquoi, nous allons tout vous dire sur les coliques digestives chez le cheval.

Les différentes coliques

Il existe plusieurs types de coliques chez les chevaux. Cependant, elles ont toujours un point commun : la douleur ou l’inconfort abdominal. 
Avant tout, rappelons que le cheval est un herbivore et qu'il possède un système digestif particulier. 

Pourquoi ?

Le cheval est dans l’incapacité de vomir. Il est pourvu d'un petit estomac en comparaison à sa taille. Son intestin grêle est très long en plus d'être mobile et il possède peu de points d’attache dans la cavité abdominale. Son gros colon est replié en quatre parties de diamètres différents.
Ces particularités anatomiques le prédispose aux coliques dites digestives de différents types : 

1. Spasmodiques : Elles sont prooquées par la contraction des parois de l’intestin du cheval.
2. Occlusives : Elles sont provoquées par l’accumulation d’aliments et par la formation d’un bouchon alimentaire.
3. Gazeuses : Elles sont dues à une production excessive de gaz.
4. Inflammatoires : dont les ulcères gastriques sont responsables.

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 Reconnaître les symptômes de colique chez le cheval

Il est important de bien connaître les symptômes d’une colique car plus elle est prise en charge tôt et plus on augmente les chances de sauver le cheval.
Les symptômes et leur intensité peuvent varier en fonction du cheval (âge, race, sexe, caractère) et du type de colique. Certains chevaux peuvent manifester des symptômes intenses sans que la colique soit de nature grave. À l'inverse, un cheval qui développe une colique grave peut manifester des symptômes d’intensité plus faible. D’où la nécessité de reconnaître et de ne sous-estimer aucun signe de colique.

Les signes de colique :

1. Le cheval se regarde les flancs, il gratte le sol.
2. Il se roule, se couche plusieurs fois en manifestant de l’inconfort.
3. Certains chevaux se donnent des coups de postérieurs dans le ventre, ils piétinent le sol.
4. On observe un flehmen, il peut émettre des râles et des grincements de dents.
5. Des émissions de gaz.
6. Un abattement.
7. Il se jette à terre ou contre les murs de façon très violente.
8. Son rythme cardiaque et sa respiration sont augmentés.
9. Ses naseaux sont dilatés.
10. Transpiration.

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 Comment agir face à une colique ?

Malgré le stress que cet état génère, il faut agir rapidement ! Il s’agit toujours d’une situation d’urgence. Dans un premier temps, il faut contacter immédiatement le vétérinaire et lui décrire les symptômes.

En attendant la venue du vétérinaire et dans la mesure du possible il faut :

1. Empêcher le cheval de boire et de manger. Il existe des paniers/muselière à cet effet. Si vous n’avez pas de panier anti colique, il faut lui supprimer l’accès à l’eau, aux fourrages et à toutes sortes d’alimentation.
2. Si l’état du cheval le permet, vous pouvez le faire marcher doucement. La marche va stimuler le transit digestif du cheval et limiter le risque de torsion.
3. Si votre cheval est en pension chez un professionnel, celui-ci peut réaliser (avec votre accord uniquement) une injection de Calmagine®. Ce médicament vétérinaire agit en levant les spasmes et en soulageant la douleur pour une durée d'une heure environ.

Les examens vétérinaires de la colique:

Une fois sur place, le vétérinaire effectue des examens pour évaluer les différentes fonctions vitales du cheval. Il observe le cheval et ses symptômes mais aussi sa fréquence cardiaque.
Son transit est examiné à l’aide d’un stéthoscope. Le vétérinaire vérifie la couleur de ses muqueuses et effectue un test de « temps de recoloration capillaire » au niveau des lèvres.
Il va ensuite tranquilliser le cheval pour l’aider à se relâcher et effectuer une palpation de ses organes par la voie transrectale.
Cet examen permet de détecter un éventuel déplacement ou distension d’une portion de l’intestin mais aussi la présence d’un bouchon de paille.

Il effectue ensuite un sondage naso-oesophagien. Cet examen consiste à l’introduction d’une sonde dans une des narines du cheval. Cette sonde est introduite jusqu’à l’estomac du cheval afin de le vidanger de son contenu. Le cheval est dans l'incapacité de vomir, son estomac est petit et il est possible qu’il se rompe s’il contient un trop grand volume de reflux qui ne peut pas s’évacuer.
En fonction de ces différents examens, le vétérinaire évalue la nécessité de transporter le cheval en clinique équine ou de le traiter à domicile.

Dans le cas d'une hospitalisation en clinique, le cheval est surveillé de près. Cette alternative permet au cheval de subir rapidement une chirurgie s’il s’agit d’une colique grave.
Pour information, lors de coliques graves comme une torsion du colon ou une obstruction de l’intestin grêle, le délai d’intervention chirurgicale est très court. L’intervention doit avoir lieu ans les 3 à 5h maximum, au-delà, le pronostic vital du cheval est très sombre.
Concernant le prix d’une chirurgie de colique, il varie entre 4000 et 8000€. Ces tarifs varient en fonction du type de colique, de sa complexité mais aussi des régions et des cliniques vétérinaires.

Prévenir les coliques du cheval

Certains facteurs sont mis en cause dans la survenue des coliques chez les chevaux. La prévention permet de faire baisser le risque pour votre cheval.

1. L’alimentation du cheval est très importante en raison de son système digestif particulier. Le fourrage est la source principale de son alimentation, il doit être de très bonne qualité. Le cheval qui mange en permanence produit constamment de la salive qui tamponne l’acidité gastrique. Ainsi, on évite les ulcères gastriques qui sont responsables de coliques chez les chevaux. C’est encore plus important pour les chevaux qui vivent en box et qui n’ont pas accès à l’herbe.
2. Respecter le fractionnement de la ration journalière de concentré.
3. Adapter les doses de concentré à l’activité physique et sportive du cheval
4. Lors d’un changement d’aliment ou d’un changement de régime alimentaire, il faut respecter une période de transition d’une semaine environ. Cela est valable lors de l’introduction d’un nouvel aliment, un nouveau foin, lors de la mise à l’herbe au Printemps, le retour au box sur paille etc.
5. Vermifuger régulièrement le cheval. Les chevaux mal vermifugés peuvent présenter des coliques en raison d’une surinfestation de vers qui colonisent leur système digestif.
6. Offrir chaque jour au cheval en box un accès à l’extérieur. L’inactivité et l’ennui entrainent entre autres des comportements de stéréotypies qui provoquent des coliques.
7. Veiller à ce que le cheval ait toujours de l’eau propre et fraîche. Un défaut d’hydratation entraine des coliques.
8. L’entretien dentaire du cheval doit être réalisé régulièrement. En effet, l’état de la dentition du cheval a des répercussions sur la façon dont les aliments sont digérés. 
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En conclusion,

Les coliques digestives sont fréquentes chez le cheval et une prise en charge précoce est indispensable. La réactivité du propriétaire ou du gardien de l’équidé dépend de la connaissance des symptômes et de leur gravité. Des mesures simples permettent de diminuer le risque de colique chez les chevaux. Traiter une colique peut s’avérer très coûteuse surtout lorsqu’elle nécessite une chirurgie. La colique représente une grande source d’inquiétude pour les propriétaires de chevaux.

Pour ces raisons, chez Hipassur, nous vous proposons d’assurer le risque de colique chez votre cheval. Ce risque est important alors autant le prévenir de façon pécuniaire. En vous permettant d’offrir à vos compagnons des soins coûteux qui sauveront leurs vies, vous profitez d’eux sereinement.

Crédits photos @Shutterstock