L’obstruction œsophagienne plus couramment appelé bouchon œsophagien est relativement courant chez le cheval. Il peut nécessiter une prise en charge en urgence selon les cas et il demande systématiquement une surveillance accrue et des mesures adaptées.
Hipassur le spécialiste de l’assurance santé du cheval vous explique tout sur le bouchon œsophagien d’origine alimentaire.
L’œsophage fait partie du tube digestif. Il est une structure musculo-membraneuse qui permet le passage après déglutition des aliments et de l’eau de la bouche du cheval jusqu’à son estomac.
Ce conduit long et étroit qui mesure de 120 à 150 cm se compose :
Ce n’est pas le phénomène de gravité qui fait glisser et descendre les aliments et l’eau vers l’estomac. L'œsophage est tapissé de muscles qui poussent les aliments et les liquides vers le bas.
Il est important de savoir qu’aucune sécrétion ou absorption n’a lieu dans l’œsophage.
Phénomène d’obstruction dans l’œsophage du cheval
Parfois, durant une prise alimentaire, il peut se former un amas d’aliment qui bloque ou obstrue l’œsophage du cheval. Ce phénomène apparait brutalement, les symptômes sont impressionnants et stressants autant pour le cheval que pour la personne qui se trouve à ses côtés.
Lorsque cela se produit on observe un certain nombre de symptômes qui ne trompent pas.
La première des choses à faire est de retirer le seau de granulé ou d’aliment et l’eau au cheval. Il ne faut pas paniquer et rassurer son cheval.
Vous pouvez masser doucement le bas de l’encolure du cheval (sillon jugulaire) dans un mouvement descendant vers le cœur pour favoriser le déplacement du bouchon.
Les chevaux peuvent continuer de respirer lors d’une obstruction œsophagienne puisque leurs voies respiratoires ne sont pas obstruées.
Dans la grande majorité des cas, les symptômes passent en 20/30mn et la situation se règle spontanément. Si les symptômes sont toujours présents après 30mn, il convient de faire intervenir le vétérinaire et de mettre le cheval au calme dans un box ou un endroit clos et sans danger.
ATTENTION ! Il ne faut jamais essayer de faire boire le cheval et encore moins tenter d’insérer un tuyau d’arrosage dans la bouche et l’œsophage. Tant que le bouchon n’est pas levé, un apport de liquide ne fait qu’accroitre le risque de passage dans les voies respiratoires du cheval.
Vouloir relever la tête du cheval est à proscrire surtout si celui-ci la garde basse. Il n’y apporterait rien de confortable et ne ferait qu’augmenter le risque de fausse déglutition.
Bien que particulièrement impressionnante, l’obstruction œsophagienne ne présente pas de danger par elle-même à l’instant T. Le danger provient du risque que les aliments bloqués passent dans les voies respiratoires et provoquent une grave infection pulmonaire. Ce type d’infections entrainent des séquelles graves voir la mort du cheval dans les cas les plus sévères.
Lors de son arrivée, le vétérinaire va effectuer son examen clinique puis tranquilliser le cheval. En effet, le cheval victime d’un bouchon œsophagien doit souvent être tranquillisé pour diminuer son anxiété et relâcher l’œsophage.
Le vétérinaire va ensuite introduire une sonde nasogastrique et y verser des petites quantités d’eau tiède. Cette eau va progressivement ramollir le bouchon et le pousser vers l’estomac.
Il est essentiel de surveiller attentivement le cheval les jours suivants, notamment sa température et sa respiration. Cette surveillance permet de déceler rapidement l’apparition d’une complication liée au bouchon œsophagien. Toutes anomalies dans le comportement ou signes de maladies du cheval seront à rapporter immédiatement au vétérinaire.
Comme évoqué plus haut, le risque après un bouchon œsophagien est la pneumonie par aspiration causée par l’inhalation de nourriture et de salive. Le vétérinaire peut décider de prescrire un antibiotique à large spectre pour prévenir ce risque.
Selon sa gravité et sa prise en charge, un bouchon œsophagien peut causer de sérieuses lésions de l’œsophage. Ces lésions et cicatrices réduisent le diamètre de l’œsophage et augmente les chances de récidives. Le vétérinaire peut mettre le cheval sous anti-inflammatoires pour réduire au maximum les risques de lésions de l’œsophage.
Après un bouchon œsophagien, il est recommandé de réalimenter progressivement son cheval en mouillant sa ration ou en lui donnant du mash. On peut aussi lui distribuer son foin trempé durant une dizaine de jours le temps que l’œsophage cicatrise.
Distribuer la ration du cheval dans un seau à même le sol pour respecter sa position naturelle de prise alimentaire. Credit photo Esthel Queheille
Des mesures simples permettent d’éviter les bouchons œsophagiens chez le cheval. Suivre ses recommandations permet de mettre votre cheval à l’abris de soucis de santé parfois graves.
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L’équipe Hipassur se tient à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.
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