Le syndrome naviculaire chez le cheval

Le syndrome naviculaire chez le cheval

Un cheval qui boite de façon intermittente et qui trébuche est systématiquement une inquiétude pour les propriétaires des chevaux. On pense souvent au syndrome naviculaire avec ses conséquences sur l’activité sportive du cheval. Hipassur le spécialiste de l’assurance du cheval, vous explique cette pathologie et sa prise en charge vétérinaire.

Maladie du pied du cheval :

De son vrai nom, le syndrome podo-trochléaire, englobe en fait un grand nombre de maladies entraînant une douleur en région palmaire du pied. Certaines de ces maladies atteignent les tissus mous du pied du cheval, d’autres l’os naviculaire lui-même. 

 
Shéma du pied et de l'appareil podo-trochléaire © M.Delerue

Lorsque le cheval présente le syndrome podo-trochléaire communément appelé syndrome naviculaire, il boite et certaines positions intensifient la douleur. Il ressent une douleur particulièrement forte lorsque le membre est en extension en arrière de la verticale. Cette position est très douloureuse pour le cheval car le tendon fléchisseur profond est alors tendu et appuie sur l’os naviculaire.

Le syndrome podo-trochléaire peut avoir différentes causes :

• Une atteinte de l’os naviculaire
• Une atteinte du tendon fléchisseur profond du doigt
• Une atteinte de la bourse naviculaire
• Une atteinte des ligaments

Les symptômes : 

Rappelons qu’une boiterie nécessite systématiquement une visite du vétérinaire. 

Les symptômes du syndrome podo-trochléaire se manifestent par de la douleur mais également par d’autres symptômes :  

• La boiterie peut être intermittente ou permanente et elle est souvent chronique. 
• Le cheval trébuche plus souvent.
• Les foulées sont raccourcies et saccadées.
• Le cheval marche comme sur des œufs. 
• La boiterie est plus intense sur les cercles.  
• La boiterie est plus marquée sur sol dur en cas d’atteinte de l’os naviculaire. 
• Lors d’atteinte tendineuse la boiterie et plus marquée sur sol mou. 
• Le cheval tient souvent son pied atteint en avant sur la pince et alterne aussi cette position avec l’autre pied.

 
Les chevaux qui ont un syndrome naviculaire tiennent souvent leur pied atteint en avant sur la pince.

Les causes de ce syndrome chez le cheval :

Il semble que ce syndrome soit consécutif à un trop grand nombre de chocs/impacts sur l’appareil podo-trochléaire. Cependant, son apparition est causée par des facteurs tels que :

• la fragilité propre de l’os naviculaire, 
• des facteurs environnementaux notamment l’intensité du travail pour ces structures (sol dur, travail intensif, …)
• des facteurs mixtes comme une conformation « droit jointée » (héréditaire) plus ou moins bien corrigée par la maréchalerie.
• des facteurs héréditaires
• les ferrures/parages inadaptés et prolongés
• les excès de poids sont également des facteurs aggravants

Ce syndrome dégénératif du système podo-trochléaire touche principalement les antérieurs du cheval de façon unilatérale ou bilatérale. Il touche davantage les chevaux de sport et la race Quarter Horse et sans distinction de sexe.

 
Les chevaux massifs, lourds aux petits pieds comme les Quarter horse sont prédisposés au syndrome naviculaire. © Shelley Paulson
Diagnostic du syndrome naviculaire

Le vétérinaire dispose de plusieurs outils complémentaires pour diagnostiquer un syndrome podo-trochléaire chez un cheval qui présente des signes cliniques :

1. Il existe le test de la planche qui se réalise en posant le pied du cheval à l’extrémité d’une planche tout en soutenant l’autre membre par une autre personne. La planche est ensuite soulevée à son autre extrémité et ce de façon progressive pour mettre en tension le système podo-trochléaire. Le vétérinaire est alors attentif pour relever tous les signes et manifestations de douleur chez le cheval. 
2. Le vétérinaire effectue une anesthésie de la partie distale du pied du cheval. Si cette anesthésie améliore la locomotion de cheval cela prouve que la douleur est localisée dans le cas mais on ne peut en conclure qu’il s’agit avec certitude d’un syndrome naviculaire.
3. Il est aussi nécessaire de coupler la radiographie à une échographie. Ces deux techniques d’imagerie médicale permettent d’observer pour la premiere l’os naviculaire et pour la seconde les tissus mous.
4. L’examen de choix reste l’IRM qui permet un bilan très précis et complet du système podo-trochloéaire. Cet examen reste très couteux et il existe encore très peu d’IRM sur le territoire français.

 
Test de la pince sur un cheval ©clinique equine des Perdreaux

Les traitements De ce syndrome chez les chevaux :

Il existe différents traitements et prises en charge du syndrome podo-trochloéaire. Cependant, leurs résultats varient beaucoup en fonction des nombreuses causes possibles de ce syndrome.
Le but est de soulager le cheval de ses douleurs. Il est important de rajouter que ce syndrome est dégénératif et par conséquent il ne se guérit pas.

Dés le pronostic posé le vétérinaire mettra le cheval sous anti inflammatoire et au repos.

Nous abordons ici les traitements les plus couramment mis en place suivants les cas : 

• La maréchalerie orthopédique est le premier traitement, il demande au vétérinaire et au maréchal de travailler en étroite collaboration.
• L’administration d’anti inflammatoire et le repos sont prescrits lorsque les douleurs sont fortes chez le cheval.
• Perfusion de médicament (®Tildren) visant à lutter contre la destruction et/ou le remaniement osseux.
• Injection d’acide hyaluronique pour lubrifier l’articulation.

 
Type de ferrure orthopédique ( Egg-barr) utilisé dans le syndrome podo-trochéaire. ©J.Etiemble

Le travail du cheval doit être adapté et intégrer des échauffements plus longs et sur sol plus souples.
Suivant la gravité du syndrome, le cheval peut être mis à la retraire de façon anticipée.

Il s’agit d’un syndrome assez fréquent qui peut entraîner des répercussions importantes sur la carrière du cheval et son bien-être.
Un bon suivi vétérinaire et du maréchal est indispensable pour contrôler la progression du syndrome podo-trochloéaire et pour soulager le cheval.

L'équipe assurance cheval Hipassur ne peut qu’encourager les cavaliers et propriétaires de chevaux à rester attentifs à tous signes de douleurs et d’inconforts de leurs chevaux.
Les frais liés aux examens médicaux et aux traitements des maladies et pathologies équines sont parfois très lourds d’où l’importance de souscrire une assurance santé pour son cheval.

Notre équipe se tient à votre disposition pour répondre à toutes vos questions sur l’assurance santé de votre cheval.

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