Votre cheval réalise des mouvements de tête intempestifs et incontrôlés ? Il se gratte ou se frotte fort la tête et s’ébroue ? Il se pourrait qu’il soit atteint de headshaking appelé aussi et plus anciennement tic à l’encensé. Ce syndrome particulièrement gênant voir handicapant pour le cheval laisse son propriétaire souvent démuni.
Hipassur, le spécialiste de l’assurance santé du cheval vous explique tout sur ce syndrome qui touche les chevaux et les poneys.
Le mot headshaking de l’anglais signifie secouement de tête. Il est normal qu’un équidé secoue sa tête de temps en temps mais cela l’est moins quand ce geste se répète exagérément et de manière incontrôlée. Nous remarquons parfois des chevaux au box qui secouent la tête et l’encolure, ce que l’on assimile à une stéréotypie que l’on appelle le tic à l’encensé. Toutefois, le headshaking ne doit pas être pris pour une stéréotypie mais bel et bien comme un syndrome aux causes multiples.
Ces mouvements de tête vont de haut en bas, de gauche à droite ou en cercle. Ils sont violents, intenses et ne cèdent pas lorsque le cheval est au travail. On observe également des signes de gènes au niveau des naseaux comme des ébrouements, éternuements, du jetage nasal. Le cheval se frotte frénétiquement et avec force le chanfrein sur tous les supports qu’ils rencontrent mais aussi sur ses antérieurs.
Le cheval peut aussi vouloir cacher sa tête pour la mettre à l’ombre et lancer ses antérieurs. Il donne l’impression de recevoir des décharges électriques au bout du nez. Le headshaking touche autant les chevaux que les poneys et on l’observe davantage chez les hongres.
Cheval monté atteint de headshaking
Le cheval manifeste ces signes au repos mais aussi au travail. Le headshaking est parfois si violent qu’il devient dangereux et impossible de monter le cheval. Cet encensement entraine beaucoup d’anxiété chez le cheval, il peut en arriver à se mutiler et à refuser de se nourrir. Le headshaking entraine une véritable souffrance pour le cheval et un désarroi tout aussi important chez son propriétaire.
Ce syndrome semble se déclencher par des douleurs faciales lors d’exposition du cheval à la lumière vive ou bien à des stimulis comme la pluie, le vent ou même l’air qui passe par ses naseaux mais aussi la chaleur, les pollens. Il semble que le nerf trijumeau soit responsable en partie de ce syndrome.
Une névralgie du nerf trijumeau est la piste la plus sérieuse dans le déclenchement du headshaking chez le cheval.
Le nerf trijumeau est un des nerfs crâniens du cheval. Il assure la sensibilité de la face du cheval mais aussi la fonction motrice de ses muscles masticateurs.
Schéma tête de cheval avec localisation du nerf trijumeau en rouge. Dr David Marlin
Les équidés affectés peuvent présenter des signes et symptômes légers à graves. Les chevaux et poneys de toute race peuvent être affectés ; cependant, il est plus répandu chez les hongres. Le travail peut exacerber les symptômes au fil de la séance, en cause la poussière du sol, la respiration qui augmente et l’anxiété.
Dans les cas les plus graves, les chevaux ne peuvent plus être montés. Certains équidés ne peuvent plus rester à la lumière du jour et doivent rester enfermés dans la pénombre en journée. Parfois les symptômes diminuent l’hiver mais reviennent en force avec le retour des beaux jours et du soleil.
A ce jour, la médecine vétérinaire n’a pas réussi à identifier clairement de cause à ce syndrome. Cependant, il semble que le cause de cet encensement provienne d’une névralgie ou d’une hypersensibilité du nerf trijumeau. Notons qu’au cours des différentes études vétérinaires réalisées, il n’a été remarqué aucune lésion du nerf trijumeau, même lors d’autopsie. De plus, environ 60% des chevaux atteints vivent des périodes de rémission, principalement en hiver. Ce fait confirme que le headshaking serait la cause d’une dysfonction du nerf trijumeau et non d’une lésion physique.
Il est mentionné aussi une cause alimentaire comme un excès de céréales ou un manque de vitamines et minéraux. La piste des allergies aux pollens est à prendre en compte.
Les vétérinaires font aussi mention d’un headshaking structurel. Il serait lié à une affection identifiée et responsable de lésions visibles des tissus. Il peut alors être en lien avec une atteinte dentaire, oculaire, respiratoire ou avec le système musculo-squelettique du cheval.
C’est une situation aussi stressante pour le cheval que pour son propriétaire. Réprimander ou punir le cheval est complétement inutile en plus d’être contre-productif. Il faut rester calme avec le cheval pour essayer de diminuer son anxiété qui rappelons-le, est un facteur aggravant du headshaking.
Il est conseillé de noter sur un cahier les moments, les périodes et les circonstances qui déclenchent le headshaking de votre cheval mais aussi celles qui le diminue voir le font disparaitre.
Il convient avant toute chose d’éliminer les causes les plus probables et les plus facilement identifiables avec le vétérinaire.
Il est conseillé de vérifier que le matériel du cheval est bien adapté à sa morphologie. Un matériel non adapté au cheval peut entrainer des comportements comme un encensement au travail. Une séance avec un saddle fitter permet de vérifier que la selle correspond bien à la conformation de son dos, de son garrot et de ses épaules.
Il est tout aussi indispensable de faire intervenir un professionnel du bit fitting. En effet, ce professionnel va contrôler que le mors utilisé est adapté à la bouche du cheval, le cas échéant il vous conseillera des embouchures adaptées.
Ce n’est qu’après divers examens que le vétérinaire peut poser le diagnostic du syndrome du headshaking. En effet, le diagnostic du headshaking est complexe. Il repose avant tout sur l’élimination de plusieurs causes éventuelles. Il peut être long d’où l’intérêt de tenir un petit journal de bord du headshaking de votre cheval.
Ce journal de bord sera une précieuse pour votre vétérinaire lors de son diagnostic et de la mise en place d’un traitement.
Plusieurs traitements et gestes quotidiens sont possibles pour atténuer ou faire disparaitre le headshaking. Le vétérinaire prescrit en priorité celui qui semble le plus adapté et le plus efficace selon le cas de l’équidé.
Voici une liste des traitements et pratiques :
L'électro stimulation du nerf trijumeau dans la gestion du headshaking Credit photo ENV Alfort
Le syndrome du headshaking est une pathologie encore bien mystérieuse mais il existe différents moyens de soulager le cheval. Il faut garder présent à l’esprit que le cheval ne fait pas exprès et que pour son bien-être il faut faire preuve de patience et de compréhension.
Les chevaux bien que forts et puissants peuvent être atteints de pathologies dont les soins peuvent se révéler être couteux. Le cout de ces soins médicaux peut être pris en charge grâce à une de nos assurances santé cheval que nous vous proposons.
Notre équipe de cavaliers et propriétaires d’équidés est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.
Une question ? contactez-nous !
Être rappelé dans la journée (Horaires bureau)