La fièvre de West Nile (WNV) est une maladie virale qui mérite toute notre attention. Transmise par les moustiques, elle peut entraîner des conséquences graves, voire fatales, pour les équidés. Dans cet article, nous souhaitons vous éclairer sur cette maladie, de l'échelle mondiale à la situation en France, en passant par les dernières avancées en matière de prévention et de traitement.
La fièvre de West Nile est une maladie virale infectieuse causée par le virus du Nil occidental, un flavivirus. Son cycle de transmission est complexe et implique principalement les oiseaux et les moustiques. Cela débute par les oiseaux qui sont les hôtes réservoirs du virus. Un hôte réservoir est une espèce qui est capable de développer, d’entretenir et transmettre une maladie. Il faut savoir que les oiseaux peuvent être infectés sans montrer de signes cliniques, pour autant le virus se multiplie dans leur sang. Ainsi les moustiques s'infectent en piquant les oiseaux.
Les chevaux et les hommes sont des hôtes accidentels et des impasses épidémiologiques. Cela signifie qu'un cheval infecté ne peut pas transmettre le virus à un autre cheval ou à un humain. La transmission se fait exclusivement par la piqûre d'un moustique infecté.
Le virus est présent dans de nombreuses régions du monde et son apparition dans une nouvelle zone est souvent liée à la migration des oiseaux. Le réchauffement climatique et les conditions météorologiques favorables à la prolifération des moustiques jouent également un rôle important dans la propagation de la maladie.
Le virus du Nil occidental a été identifié pour la première fois en 1937 en Ouganda, dans la région du West Nile, d'où il tire son nom. Il est resté confiné en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient pendant des décennies, jusqu'à son apparition spectaculaire aux États-Unis en 1999. Depuis, il s'est propagé à travers les Amériques, touchant les chevaux dans de nombreux pays.
Aux États-Unis, le WNV est devenu endémique. Chaque année, des milliers de cas équins sont recensés. Les autorités sanitaires américaines mènent des campagnes de surveillance et de vaccination intensives pour protéger les chevaux. Le Canada et le Mexique sont également touchés, avec des épidémies récurrentes.
En Asie, le virus est présent dans de nombreux pays, notamment en Inde et au Pakistan. L'Australie a également connu des épisodes de WNV, bien que la souche virale y soit différente et ait un impact moins sévère sur les chevaux.
Cette propagation mondiale souligne l'importance d'une veille sanitaire constante et d'une prise de conscience de la part des propriétaires de chevaux, où qu'ils se trouvent.
L'Europe n'est pas épargnée par la fièvre de West Nile. Le virus est considéré comme endémique dans plusieurs pays du bassin méditerranéen et de l'Europe de l'Est. Les principaux foyers se situent en Italie, en Grèce, en Roumanie et en Hongrie.
Les épidémies européennes sont souvent liées à la migration des oiseaux depuis l'Afrique et le Moyen-Orient. Les moustiques indigènes, tels que Culex pipiens, sont des vecteurs particulièrement efficaces du virus. Ces dernières années, le WNV s'est étendu à d'autres pays européens, y compris l'Allemagne, l'Autriche et l'Espagne.
L'Union européenne a mis en place un système de surveillance renforcée, notamment via le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Des programmes de surveillance vétérinaire sont en place dans de nombreux pays pour détecter les cas équins et alerter les autorités sanitaires. Ces efforts sont d’une importance capitale pour anticiper les épidémies et mettre en place des mesures de lutte appropriées.
La France est touchée par la fièvre de West Nile, principalement dans le sud du pays. Le premier cas équin a été signalé en Camargue en 2000, et la région reste une zone à risque. D'autres cas ont été rapportés dans le sud-ouest et en Corse.
La surveillance de la fièvre de West Nile est une priorité pour les autorités sanitaires françaises. Le Réseau d'Épidémio-Surveillance en Pathologie Équine (RESPE) joue un rôle central dans la détection des cas équins et la cartographie de la maladie. Les vétérinaires sont incités à signaler tout cas suspect, et des analyses sont réalisées pour confirmer le diagnostic.
Les zones à risque en France se situent principalement dans les régions côtières et les zones humides, où les moustiques vecteurs du virus sont les plus abondants. Les propriétaires de chevaux dans ces régions doivent être particulièrement vigilants et prendre des mesures de prévention adaptées.
L'année 2025 a vu la poursuite de la surveillance active du RESPE, avec l'identification de nouveaux cas qui confirment la présence du virus sur le territoire. L'alerte la plus récente du RESPE, datée du 1er août 2025, signale deux cas de fièvre de West Nile dans les Bouches-du-Rhône (13). Ce signalement s'ajoute à une surveillance renforcée dans les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Alpes-Maritimes, de l'Ardèche, de l'Aude, du Lot, du Tarn et du Var.
Ces cas récents rappellent la persistance et la circulation du virus en France. Ils sont un signal clair que la menace est bien réelle et que la vigilance doit être maintenue. Cette vigilance doit être accentuée durant la saison d'activité des moustiques, qui s'étend de mai à novembre. L'expansion du virus dans des régions comme la Nouvelle-Aquitaine, observée lors des années précédentes, montre que la maladie ne se limite plus aux seules zones historiquement touchées.
Ces dernières informations, relayées par le RESPE, sont cruciales pour les propriétaires et les professionnels de la filière équine. Elles permettent d'ajuster les mesures de prévention et de vaccination de manière ciblée, en fonction des zones géographiques concernées.
L'infection par le virus du Nil occidental est souvent asymptomatique chez le cheval. On estime que seulement 10 % des équidés infectés développent des signes cliniques et 30 % des cas cliniques sont mortels.
Les signes de la maladie peuvent apparaître entre 3 et 15 jours après la piqûre du moustique infecté. Ils sont principalement d'ordre neurologique et peuvent varier en intensité selon les individus.
Dans les cas les plus graves, le cheval peut chuter, être incapable de se relever et présenter des convulsions. Si vous observez un ou plusieurs de ces symptômes chez votre cheval, il est impératif de contacter votre vétérinaire immédiatement. Un diagnostic précoce et une prise en charge rapide augmentent les chances de survie de l'animal.
Etant donné il n'existe aucun traitement antiviral spécifique, le traitement est donc essentiellement symptomatique et de soutien.
L'objectif est de soulager les symptômes du cheval et de l'aider à surmonter l'infection. Cela peut inclure :
La majorité des chevaux infectés par le virus du Nil occidental ne développent aucun signe clinique (on estime cela à environ 80 % des cas). Pour ceux qui manifestent des symptômes, le pronostic est variable.
Le taux de mortalité chez les chevaux qui développent des signes neurologiques est d'environ 30 %. Même après guérison, des séquelles neurologiques permanentes peuvent persister. Celles-ci peuvent affecter la qualité de vie du cheval et, dans certains cas, le rendre inapte à la monte ou à toute activité sportive.
La guérison, lorsqu'elle a lieu, prend généralement entre 20 et 30 jours, mais la récupération complète peut être plus longue.
A ce jour, il n’existe aucun traitement curatif pour soigner cette maladie. La prévention est le l’unique moyen de lutter contre la fièvre de West Nile. En tant que propriétaires d’équidés, notre rôle est essentiel dans sa lutte et des actions existent pour y parvenir.
1. La vaccination pour une protection efficace
La vaccination est la mesure de prévention la plus efficace. Des vaccins spécifiques pour les chevaux contre le virus du Nil occidental sont disponibles et offrent une excellente protection.
Rappelons que la vaccination chez le cheval est particulièrement utile contre certaines maladies qui peuvent être grave voir mortelles pour lui.
2. La lutte contre les moustiques
Il est évident que réduire l'exposition de nos chevaux aux moustiques est une stratégie de prévention essentielle.
3. La surveillance
Restons toujours attentif à l'état de santé de nos chevaux. Dès les moindres signes neurologiques anormaux, même légers, il est impératif de contacter le vétérinaire. Une détection précoce peut faire la différence.
Attention aux points d'eau stagnante qui attirent les moustiques potentiellement infectés du virus de la fièvre de West Nile Crédit photo @StanLisonek sur Unspash
La recherche scientifique est en constante évolution concernant la fièvre de West Nile. Des efforts sont déployés dans différents domaines.
Même si les cas de fièvre de West Nile en France restent rares, ce virus est une menace sérieuse pour la population équine de notre territoire. Grace à une bonne information, une vigilance constante et la mise en place de mesures de prévention adaptées, nous pouvons protéger efficacement les chevaux.
N'hésitez pas à en parler à votre vétérinaire et à vous tenir informé des dernières actualités sanitaires, comme celles communiquées par le RESPE, pour garantir la santé et le bien-être de votre cheval.
Le cheval bien que grand et fort peut être touché par des maladies graves voir mortelles. Le soigner représente des frais conséquents qui peuvent être lourds à assumer dans le budget d’un propriétaire. Une assurance chevaux prend alors tout son sens ! Elle vous permet de faire face aux frais vétérinaires dont votre cheval a besoin et ne le prive pas de soins vétérinaires essentiel à sa santé voir à sa survie.
Chez Hipassur, notre équipe de conseillers répond à vos questions et vous aide à choisir la formule d’assurance santé cheval qui correspond à vos besoins et à votre budget.
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