L’indispensable récupération du cheval

L’indispensable récupération du cheval

 

Votre cheval est bien plus qu'un simple animal, il est un partenaire, un athlète et un membre de votre famille.
Votre engagement envers sa santé est indéfectible, et cela ne se limite pas aux séances d'entraînement ou aux compétitions. Un aspect souvent sous-estimé, pourtant fondamental, de la routine de soins est la récupération.
Loin d'être une simple "pause", elle est le pilier sur lequel repose la performance, le bien-être et la longévité de votre cheval. Comprendre les mécanismes complexes de la récupération est la meilleure façon de le protéger des blessures, de prolonger sa carrière sportive et d'optimiser chaque instant passé à ses côtés.

En tant qu’expert de l’assurance chevaux, Hipassur vous explique tout sur cette pratique indispensable chez le cheval.

Prendre soin de son cheval

Le cheval est un athlète qui nécessite une bonne récupération physique après chaque séance de travail. Crédit photo Elisa Pitkänen pour Unplash

 

Comprendre la physiologie de la récupération : un processus en deux phases

Pour saisir l'importance de la récupération, il est essentiel de comprendre ce qui se passe dans le corps du cheval pendant et après l'effort. Les mécanismes de récupération sont des processus biologiques complexes, décisifs pour la réparation des tissus et le réapprovisionnement en énergie.

1. La récupération active : L'importance d'un retour au calme progressif

Immédiatement après un effort intense, le corps du cheval est en pleine effervescence. Ses fréquences cardiaques et respiratoires sont élevées, sa température corporelle a augmenté et, surtout, ses muscles ont accumulés de l'acide lactique. La récupération active, qui consiste à marcher votre cheval au pas durant 10 à 15 minutes, est la méthode la plus efficace pour enclencher le processus d'élimination de cet acide.

On estime qu’il faut environ 1h après la fin de l’activité physique pour que les muscles éliminent cet acide lactique. Certains cavaliers privilégient une petite balade au pas après une séance de travail. En effet, il s’agit d’une excellente pratique qui est tout aussi profitable au système musculo squelettique qu’au moral du cheval.

Cette marche lente permet de maintenir une circulation sanguine et lymphatique active. Le sang continue de circuler vers les muscles sollicités, ce qui facilite ainsi le transport de l'oxygène nécessaire à la transformation de l'acide lactique en glucose, un processus connu sous le nom de cycle de Krebs. Elle permet également de faire redescendre la température corporelle de manière progressive, et évite ainsi un choc thermique ou des raideurs musculaires. C'est une étape non négociable qui prépare le terrain pour la seconde phase.

Récupération du cheval

La marche au pas après une séance de travail est indispensable pour une bonne récupération du cheval, elle peut s'effectuer en extérieur. Crédit photo Beth Macdonald pour Unsplash

2. La récupération passive : La reconstruction silencieuse

Une fois que le cheval est rentré au box et que le retour au calme a été effectué, commence alors la phase de récupération passive. Cette phase peut durer plusieurs heures, voire plusieurs jours, en fonction de l'intensité et de la durée de l'effort fourni. C'est pendant cette période que l'organisme se régénère en profondeur. Les microlésions musculaires, causées par l'effort intense, sont réparées et les muscles se renforcent. Le corps reconstitue également ses réserves de glycogène. Ce dernier est le principal carburant des muscles et il garantit que le cheval sera prêt pour sa prochaine séance de travail. Cette phase de repos est également essentielle pour la récupération mentale du cheval. En effet, elle lui permet de se détendre et de relâcher le stress accumulé durant sa séance de travail.

Notons que les courbatures sont causées par des microlésions. En effet, la véritable cause des courbatures est l'apparition de microdéchirures dans les fibres musculaires. Ces lésions se produisent pendant un effort intense, en particulier lors de contractions excentriques (quand le muscle s'allonge sous tension). Le processus de réparation de ces microlésions déclenche une inflammation, responsable de douleurs et de raideurs.

 

Les risques d'une récupération négligée : de la courbature à l'arthrose

Faire abstraction de la récupération ne se traduit pas seulement par une baisse de performance chez le cheval. Cela l’expose à une série de risques, allant des blessures mineures aux pathologies chroniques les plus graves, compromettant sa santé sur le long terme.

Les conséquences à court terme :

  • Des courbatures et contractures musculaires : Les muscles deviennent raides en raison de l’apparition des microlésions. Elles sont dues à l'effort intense. Un processus d'inflammation se déclenche et provoque des douleurs.
  • Le syndrome du coup de sang (Rhabdomyolyse à l'effort) : Il s’agit d’une pathologie musculaire grave et souvent très douloureuse. Elle est fréquemment déclenchée par un effort intense après une période de repos ou de surentraînement. Elle se caractérise par une destruction des fibres musculaires, qui libèrent dans le sang une protéine appelée myoglobine. Le corps du cheval tente de l'éliminer par les urines, qui prennent alors une coloration brun-foncé. Les symptômes du coup de sang chez le cheval incluent des tremblements musculaires, une transpiration excessive, une raideur extrême des postérieurs et de vives douleurs. C'est une urgence vétérinaire qui nécessite une intervention immédiate.
  • La déshydratation et des déséquilibres électrolytiques : L'effort fait transpirer le cheval et lui fait perdre des minéraux essentiels. Un manque d'hydratation et de sels minéraux peut entraîner un état de faiblesse, des troubles métaboliques et digestifs, dont le risque d'ulcères gastriques, une pathologie courante chez le cheval de sport.

Conséquences à long terme :

  • Le syndrome de surentraînement : C'est un état de fatigue chronique qui se manifeste par une baisse prolongée des performances, une perte d'appétit, une irritabilité, et une vulnérabilité accrue aux infections. Il est le signe d’un épuisement total du système musculosquelettique et du système immunitaire du cheval.
  • L'usure prématurée des articulations et des tendons : Les articulations du cheval sont des structures complexes et délicates. Un manque de récupération soumet les tendons, les ligaments et le cartilage articulaire à des microtraumatismes et à une inflammation continue (arthrite). Le cartilage, qui agit comme un amortisseur, est particulièrement sensible à cette usure. En l'absence de repos suffisant pour se régénérer, il s'amincit progressivement. Ce phénomène entraine de l'arthrose chez le cheval, une maladie dégénérative et chronique, où le frottement des os, non protégé par le cartilage, cause une douleur et une boiterie irréversibles. Une bonne récupération est donc le meilleur moyen de prévenir ces dommages à long terme.

 

Les outils d'une bonne récupération pour votre cheval

La récupération ne se fait pas toute seule. Elle doit être accompagnée de soins spécifiques pour en maximiser les bienfaits.

1. Hydratation et nutrition :

  • L'eau : Le premier réflexe doit être de s'assurer que le cheval a un accès illimité à de l'eau fraîche et propre.
  • Les électrolytes : Après un effort intense, la transpiration fait perdre au cheval de grandes quantités d'électrolytes (sodium, potassium, chlore). L'ajout d'une supplémentation en électrolytes à son eau ou sa ration peut l'aider à se réhydrater correctement et à rétablir l'équilibre minéral de son corps.
  • L'alimentation : Une ration équilibrée, riche en fibres, en protéines de qualité et en glucides, est indispensable. Elle fournit les nutriments nécessaires à la réparation musculaire et à la reconstitution des réserves d'énergie du cheval.

2. Des soins locaux et des massages

Les massages sont une pratique courante et reconnue pour optimiser la récupération que ce soit chez l’homme ou le cheval. Ils agissent de manière mécanique sur les tissus et apportent un bien-être psychique.

  • Les bénéfices des massages : L'action du massage stimule la circulation sanguine et favorise l'élimination de l'acide lactique et des toxines. Ils aident également à détendre les muscles, à relâcher les tensions et à prévenir les contractures.
  • Des produits de soin :
    • Les gels et lotions rafraîchissants : Lorsqu’ils contiennent des actifs comme l'arnica ou le menthol, ils sont parfaits pour un massage post-effort. Ils procurent une sensation de fraîcheur, apaisent les muscles et réduisent les inflammations.
    • Les baumes chauffants : Utilisés avant l'effort ou par temps froid, ils aident à préparer les muscles et à stimuler la circulation. Il en existe un certain nombre sur le marché et votre vétérinaire pourra vous conseiller.
    • Les huiles végétales : Des huiles neutres comme l'huile d'amande douce peuvent servir de base. On peut y ajouter quelques gouttes d'huiles essentielles (avec précaution et après conseil de votre vétérinaire) pour des effets ciblés. citons les huiles essentielles de Gaulthérie, d'Arnica, de Lavandin, de Romarin, réputées pour leurs effets apaisants et décontractants sur les muscles, tendons et ligaments.
  • Le suivi professionnel : Pour des résultats idéals et pour détecter d'éventuels points de tension, l'intervention d'un masseur équin, d'un physiothérapeute ou d'un ostéopathe est fortement recommandée. D’ailleurs l’ostéopathie chez le cheval est particulièrement recommandé chez le cheval de sport, de loisirs mais aussi à toutes les étapes de sa vie.

 

La prévention, clé de voute de la santé de votre cheval mais pas seulement !

En tant qu'assureur, nous comprenons que votre cheval représente un véritable investissement émotionnel et financier. La prévention, à travers une récupération bien gérée, est votre première ligne de défense contre les dépenses imprévues liées aux blessures.

Une gestion minutieuse du travail et du repos de votre cheval réduit significativement le risque de boiteries, de tendinites et d'arthrose, des pathologies qui peuvent nécessiter des soins vétérinaires coûteux, longs et parfois complexes.

Nous pensons que la meilleure assurance est celle qui permet de prévenir les accidents. En instaurant une routine de soins méticuleuse, incluant une récupération optimale, vous ne faites pas que protéger votre cheval : vous protégez votre investissement et vous vous assurez une relation saine et durable avec votre partenaire équin. La prévention est la meilleure protection.

Il arrive cependant que la prévention ne soit pas suffisante et c’est là tout l’enjeu d’une assurance santé pour votre cheval. Les frais vétérinaires sont très onéreux mais indispensable lorsque la santé de votre cheval le nécessite. Souscrire une assurance santé pour votre équidé vous permet de lui offrir les meilleurs soins vétérinaires tout en restant serein.

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