Le bien-être équin passe entre autres par une bonne santé et cela inclut la santé de leurs oreilles. Essentielles à leur confort et à leurs performances, les oreilles du cheval ne doivent pas être négligées. Parmi les affections auriculaires équines, les mycoses, ou infections fongiques, représentent une problématique fréquente qui est parfois complexe à gérer pour les propriétaires.
Dans cet article, nous vous proposons d'explorer en profondeur les mycoses auriculaires équines, de leurs origines à leurs traitements, en passant par des solutions de prévention efficaces. Hippasur l’expert de l’assurance chevaux, souhaite vous fournir une compréhension complète et à jour de cette maladie du cheval pour vous aider à protéger sa santé.
Les mycoses sont des infections causées par des champignons microscopiques. En ce qui concerne les oreilles du cheval, ces champignons prolifèrent généralement dans le conduit auditif externe (otite externe), et plus rarement, peuvent affecter l'oreille moyenne (otite moyenne) ou interne (otite interne). Plusieurs espèces de champignons peuvent être impliquées, dont Aspergillus spp. et Malassezia pachydermatis qui sont parmi les plus fréquemment rencontrés dans les otites équines.
Plusieurs facteurs rendent vulnérables les oreilles des chevaux aux infections fongiques :
Il est important d’identifier précocement les signes d'une mycose auriculaire équine. Ainsi, un traitement efficace peut être mis en place ce qui minimise l'inconfort de votre cheval.
Voici les signes auxquels il faut prêter attention :
Oreille d'un cheval atteinte d'une infection fongique.
Face à la suspicion d'une otite, une consultation vétérinaire est impérative. L'automédication est fortement déconseillée ! Un traitement inadapté pourrait aggraver la situation, masquer une autre pathologie, ou entraîner une résistance aux antifongiques.
Le vétérinaire procédera à :
1. Un examen clinique approfondi : Il évaluera l'état général du cheval, la présence des signes cliniques décrits ci-dessus, et examinera minutieusement les deux oreilles, car les infections peuvent être bilatérales.
2. Une otoscopie : À l'aide d'un otoscope, il visualisera le conduit auditif externe pour évaluer l'étendue de l'inflammation. Il va aussi vérifier la présence de corps étrangers, de parasites (comme les tiques), de tumeurs (rares mais possibles), de lésions du tympan, ou d'autres anomalies. Une sédation légère peut être nécessaire pour un examen complet et sans douleurs.
3. Des prélèvements pour analyses complémentaires : C'est l'étape clé qui permet de confirmer la présence d’une mycose et d’identifier le champignon responsable de l’infection.
Dans certains cas complexes, ou si une otite moyenne/interne est suspectée, des examens d'imagerie avancés peuvent être nécessaires :
Le traitement des mycoses auriculaires est un processus qui demande patience et rigueur. Il repose sur l'élimination du champignon, la gestion de l'inflammation et de la douleur, et la correction des facteurs prédisposants.
1. Le nettoyage rigoureux du conduit auditif : C'est la première étape et l'une des plus importantes. Un nettoyage doux mais approfondi permet d'éliminer les débris, le cérumen excessif et les excrétions qui servent de substrat (nourriture) aux champignons. Des solutions auriculaires spécifiques, à pH neutre et non irritantes, avec des propriétés céruminolytiques et antiseptiques sont utilisées. Ce nettoyage doit être effectué par le vétérinaire ou sous ses instructions précises, car une mauvaise manipulation peut endommager le tympan du cheval.
2. Les traitements antifongiques topiques : Des médicaments antifongiques sont appliqués directement dans le conduit auditif. Les molécules les plus couramment utilisées incluent :
Ces traitements sont généralement administrés une ou deux fois par jour pendant plusieurs semaines, voire mois, selon la sévérité de l'infection et l'espèce fongique. Les formulations varient (gouttes, crèmes, pommades). Il est important de s'assurer que le tympan est intact avant d'administrer des topiques, car certains peuvent être toxique en cas de rupture.
3. Les traitements antifongiques systémiques (oraux ou injectables) : Lorsque l’infection est sévère, chronique, si l'oreille moyenne ou interne est atteinte, ou si l'atteinte est bilatérale et difficile à gérer localement, des antifongiques internes peuvent être prescrits. Ces médicaments agissent dans tout le corps. Parmi les plus utilisés, on trouve :
4. Gestion de la douleur et de l'inflammation : Des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme la flunixine méglumine ou la phénylbutazone peuvent être prescrits pour soulager la douleur et réduire l'inflammation. Ils améliorent ainsi le confort du cheval et facilitent le traitement local.
5. La chirurgie (cas exceptionnels) : Dans de très rares cas de mycoses chroniques et résistantes aux traitements médicaux, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Elle vise à un nettoyage plus radical (lavage de la bulle tympanique) ou un retrait des tissus infectés (ablation du conduit auditif).
La prévention est nécessaire pour minimiser le risque de mycoses auriculaires. En adoptant les bonnes pratiques qui suivent, vous éviterez des soucis d’oreilles à votre cheval.
- Prenez l'habitude d'examiner les oreilles de votre cheval lors du pansage. Soyez attentif à toute rougeur, odeur, écoulement, ou signe de démangeaison.
- Nettoyez les oreilles uniquement si nécessaire (en cas de cérumen excessif ou de saleté apparente). Faites-le en utilisant toujours des produits doux et spécifiques pour chevaux, recommandés par votre vétérinaire. Évitez l'utilisation de cotons-tiges ou d'objets pointus qui pourraient irriter ou blesser le conduit auditif et potentiellement pousser les débris plus profondément.
- Après une baignade une douche, ou une exposition prolongée à la pluie, assurez-vous de bien sécher l'intérieur des oreilles de votre cheval. Servez-vous d’une serviette douce ou de l'air frais (sèche-cheveux à basse température et à distance) pour éviter la stagnation de l'humidité.
- Protégez votre cheval contre les tiques, les poux et autres ectoparasites qui peuvent se loger dans les oreilles. Ils sont responsables d’irritations, de lésions cutanées ou d’infections secondaires.
- Si votre cheval souffre d'allergies cutanées, un diagnostic et une gestion appropriés peuvent réduire le risque d'otites en contrôlant l'inflammation sous-jacente.
- Une alimentation de qualité, équilibrée en nutriments essentiels, et un système immunitaire fort contribuent à la résistance générale de votre cheval aux infections. Des compléments alimentaires spécifiques (vitamines, oligo-éléments) peuvent être envisagés après consultation vétérinaire.
- N'utilisez jamais d'antibiotiques ou d'autres médicaments sans l'avis de votre vétérinaire, car un usage inapproprié peut perturber l'équilibre de la flore microbienne normale et favoriser les surinfections fongiques.
- Si vous utilisez des bonnets anti-mouches, assurez-vous qu'ils soient propres et bien ajustés. Retirez-les régulièrement pour permettre une aération et éviter l'accumulation d'humidité ou de frottements.
Les mycoses auriculaires chez le cheval sont une affection courante dont les conséquences peuvent être sérieuses si elles ne sont pas diagnostiquées et traitées à temps. En tant que propriétaire, votre vigilance est votre meilleur atout. Apprenez à reconnaître les signes précoces, n'hésitez jamais à consulter votre vétérinaire dès l'apparition de symptômes, et suivez scrupuleusement ses recommandations.
Les avancées scientifiques nous offrent aujourd'hui des outils de diagnostic plus précis et des options thérapeutiques plus efficaces, améliorant considérablement le pronostic des chevaux atteints. En combinant une connaissance approfondie de la maladie, une prévention proactive et un accès à des soins vétérinaires de qualité, vous mettez toutes les chances de votre côté pour garantir des oreilles saines et un bien-être optimal à votre précieux cheval.
Les mycoses auriculaires peuvent entraîner des complications coûteuses et un inconfort significatif pour votre cheval. Les consultations vétérinaires, les analyses de laboratoire (cytologie, culture), les traitements topiques et systémiques prolongés, et dans certains cas, les examens d'imagerie avancés (CT scan, IRM) ou les chirurgies, représentent un coût non négligeable pour les propriétaires.
C'est dans ces moments qu'une bonne assurance équine joue un rôle primordial. Une couverture adaptée pour les frais vétérinaires peut prendre en charge une partie, voire la totalité de ces dépenses. Elle vous permet de privilégier la meilleure qualité de soins pour votre compagnon sans vous soucier des contraintes financières.
Qu'il s'agisse d'une affection courante comme une mycose ou d'une pathologie plus complexe comme une colique nécessitant des soins spécialisés, l'assurance vous offre une tranquillité d'esprit inestimable.
Notre équipe de conseillers est disponible pour vous renseigner sur les différentes formules proposées pour les frais vétérinaires. Il est important de choisir celle qui correspond le mieux à vos besoins et à ceux de votre cheval.
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