Le syndrome de Cushing est principalement une pathologie du cheval vieillissant mais parfois elle touche des chevaux plus jeunes. Elle inquiète les propriétaires de chevaux qui prennent de l’âge mais si elle est bien gérée cette pathologie peut être contrôlée et ses effets retardés. Il est cependant essentiel de connaître les symptômes, le traitement et les soins quotidiens qui en découlent.
Le nom scientifique du syndrome de Cushing est « dysfonction de la pars intermedia de l’hypophyse(DPIH). Les chevaux affectés par cette maladie présentent soit une hypertrophie, soit une hyperplasie, soit un adénome de la pars intermedia de l’hypophyse. Ce dysfonctionnement entraîne la production d’une quantité anormale de l’hormone adrénocorticotrope l’ACTH et de nombreux neuromédiateurs dans le sang responsables d’anomalies cliniques très variées.
Il s’agit d’un désordre endocrinien qui touche principalement les chevaux et poneys à partir de 15 ans. Selon des études, environ 20% des chevaux de plus de 15 ans et 40% des chevaux de plus de 30 ans seraient concernés par le syndrome de Cushing.
Bien que fréquent, le syndrome de Cushing se développe progressivement et par conséquent peut mettre du temps à être diagnostiqué.
Les symptômes sont nombreux et très discrets au tout début de la maladie et surtout, ils peuvent être confondus avec un vieillissement normal du cheval.
On constate dans les débuts :
Dès constatation des premiers signes, il faut faire intervenir le vétérinaire pour qu’il puisse poser son diagnostic au plus vite.
Au stade plus avancé de la maladie on constate :
Biboune, ponette de 34 ans et atteinte de Cushing.
Pour confirmer la maladie, le vétérinaire effectue des prélèvements sanguins qu’il transmet à un laboratoire pour analyses bien spécifiques et dans cet ordre :
Il est également utile de faire réaliser un bilan sanguin complet au cheval pour permettre la détection d’anomalies particulières. Un grand nombre de chevaux atteints de la maladie de Cushing présentent également des troubles métaboliques d’où la nécessité de faire vérifier un éventuel défaut de régulation de l’insuline.
Le cheval ne guérit jamais de la maladie de Cushing. Il s’agit d’une maladie dégénérative, mais on peut nettement la ralentir et surtout permettre au cheval de vivre plus confortablement et plus longtemps.
Il existe un traitement qui permet de réguler la production d’ACTH, cette molécule est le Pergolide, commercialisé sous le nom de Prascend. Le Pergolide agit en régulant le taux d’ACTH, et en réduisant le déséquilibre hormonal.
On constate une amélioration de l’état général du cheval ou poney en 6 à 12 semaines en moyenne et parfois moins sur des symptômes qui concernent le comportement. Le vétérinaire prescrit une dose bien précise au début du traitement et l’adaptera en fonction de la réponse du cheval et du contrôle sanguin qu’il effectuera quelques semaines après le début du traitement.
Une fois débuté, le traitement doit être pris à vie, il ne doit pas être arrêté sauf avis contraire du vétérinaire !
En plus de son traitement, le cheval souffrant du syndrome de Cushing doit recevoir des soins réguliers et adaptés en raison de sa fragilité.
Un cheval ou poney diagnostiqué et traité retrouvera un confort de vie agréable.
On peut bien sûr améliorer son bien-être en adaptant les soins mais aussi son mode de vie. Le cheval qui vieillit a besoin de certaines adaptations pour rester en forme. C’est d’ailleurs un vrai bonheur et une vraie fierté pour les propriétaires de garder leur cheval senior en pleine forme et le plus longtemps possible.
Il est nécessaire de rappeler qu’un cheval qui a été bien entretenu tout au long de sa vie a plus de chances de bien vieillir.
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