Le bien-être équin ; savoir pour agir

Le bien-être équin ; savoir pour agir

Le bien-être équin est un sujet qui est au cœur des préoccupations des propriétaires et gardiens de chevaux. Il ne s’agit pas d’un concept mais bel et bien d’un mode de vie à instaurer pour respecter l’intégralité des besoins des chevaux. Cette approche nécessite de s’adapter à leur véritable nature. Il est donc nécessaire d’avoir des connaissances approfondies des besoins physiques et psychologiques du cheval. Au-delà des soins de base, il s'agit de créer un environnement et des interactions qui favorisent une vie épanouie, tant sur le plan physique que mental. Dans cet article, Hipassur explore pour vous les différents aspects du bien-être équin.

Le bien être équin c’est quoi ?

La définition du bien-être animal a vu le jour en 1998. Cette année-là, la directive 98/58/CE du Conseil sur la protection des animaux dans les élevages s’inspire des cinq libertés élaborées par un organisme gouvernemental britannique : le « Farm Animal Welfare Council » (FAWC) en 1979.

Puis ce programme européen sur le bien-être animal Welfare quality^® a décliné de façon plus précise ces 5 points en 12 critères.

• Absence de faim et de soif : en absence de faim prolongée et de soif prolongée
• Présence d’abris appropriés et maintien du confort : en confort du couchage, confort thermique, possibilité du mouvement
• Absence de maladies et de blessures : absence de blessures, absence de maladies, absence de douleurs induites par des pratiques.
• Possibilité d'exprimer les comportements normaux de son espèce : expression du comportement social, expression des autres comportements.
• Absence de peur et d’anxiété : bonne relation Homme-Animal, état émotionnel positif.

On en conclue que le bien-être animal et notamment le bien-être du cheval est multi factoriel. C’est bien la somme de toutes ces mesures qui permettent au cheval de se sentir bien et d’évoluer selon ses besoins profonds.

L’éthologie équine une aide précieuse pour comprendre le bien-être du cheval

Seule une excellente connaissance des besoins physiologiques et psychologiques du cheval permette de comprendre sa nature puis mettre en place des actions pour son bien-être.

Pour bien comprendre chaque critère, il est important de les détailler et les expliquer. L’éthologie équine a permis une meilleure compréhension comportementale du cheval. Elle se révèle être une pièce maitresse du bien-être équin.

Comprendre les comportements naturels du cheval, tels que les interactions sociales, les comportements de pâturage et les réactions de fuite, est essentiel pour répondre à ses besoins fondamentaux.

L'éthologie nous aide à interpréter les signaux de stress et de douleur du cheval, permettant ainsi une intervention précoce et adaptée.

Le cheval est un animal social qui a besoin d'interactions régulières avec ses congénères. L'isolement peut entraîner des problèmes de comportement et de santé. C’est pourquoi la vie en groupe est primordiale à son bien-être. Vivre en extérieur avec ses congénères, favorise l'expression des comportements naturels et réduit le stress chez le cheval.

Cependant, un box bien aménagé, avec un accès régulier à l'exercices, aux mouvements et aux interactions sociéles, peut minimiser les inconvénients de ce type d'hébergements.

L’impact de l’environnement :

Le lieu de vie du cheval doit être un espace adapté, stimulant et sécurisé. Le mode d’hébergement du cheval doit être murement réfléchie car il impacte directement son bien-être. Bien sûr, ce choix dépend de l’utilisation du cheval mais il y a toujours de bons compromis pour lui apporter du bien-être et donc de l’épanouissement. Il faut garder en tête qu’un cheval de sport par exemple dont on comble les besoins fondamentaux, sera en meilleure santé et aura de meilleures performances.

La taille des espaces de vie, la qualité des sols, l'accès à l'eau et à l'ombre sont des facteurs déterminants pour le bien-être des chevaux. Les environnements enrichis, avec des variations de terrain et des opportunités d'exploration, stimulent l'activité physique et mentale.

Un cheval qui est hébergé en box doit pouvoir sortir la journée dans un espace suffisamment grand, enherbé avec abris, foin de qualité et eau fraiche à disposition. Il lui faut suffisamment d’espace pour qu’il puisse avoir un maximum de mouvement. Il lui faut partager son espace avec au moins un congénère avec lequel il s’entend bien. Son box doit être propre, sain et confortable. L’écurie doit être régulièrement aérée et débarrassée de la poussière lorsque les chevaux sont à l’extérieur.

Les chevaux qui vivent au près doivent évoluer sur un pâturage suffisamment grand avec accès à un abris grand et propre. Selon la saison mais aussi la quantité et la qualité de l’herbe, ils doivent avoir accès chaque jour au foin. Il est important de faire cette distribution sur plusieurs zones du pré pour éviter les conflits de ressource qui peuvent être fréquents au sein d’un troupeau de chevaux.

L’accès à l’eau propre et fraiche en permanence est indispensable, sachant qu’un cheval de 500/600kg qui travaille peut boire jusqu’à 70L/jour.  Le troupeau doit être créé selon les affinités et caractères de chaque cheval qui le compose pour une bonne harmonie de vie.

Pour une bonne gestion des pâturages, il faut tenir compte de la capacité de charge et de la rotation des parcelles. Cette gestion prévient les problèmes de santé liés à la surpopulation et au manque d'herbe.

Rappelons que la liberté de mouvement constante favorise le développement et le maintien d'un système musculo-squelettique sain. Il réduit le risque de problèmes articulaires, de raideurs et d'atrophie musculaire. Il y a un réel intérêt pour le cheval et pour son propriétaire de lui offrir un maximum de liberté.

Le cheval est un animal social par nature et il s'épanouit au contact de ses congénères. L'isolement, tel l’enfermement en box, peut engendrer des troubles du comportement et de la santé, altérant son équilibre psychique. Cependant, un box bien aménagé, avec un accès régulier à l’exercices, aux mouvements et aux interactions sociales, peut minimiser les inconvénients de ce type d’hébergement.

La vie en groupe offre au cheval la possibilité d'exprimer ses comportements naturels, de tisser des liens sociaux et de réduire le stress, favorisant ainsi son bien-être émotionnel.

L'enfermement du cheval en box le prive de mouvements et de contact sociaux. Crédit photo Meizhi Lang sur Unspash

Des besoins nutritionnels respectés

Suivant l’âge, l’activité, la race, l’état de santé et le mode de vie du cheval ses besoins nutritionnels varient. Il est utile de rappeler qu’une alimentation équilibrée, riche en fibres et adaptée aux besoins individuels, prévient les problèmes digestifs et métaboliques.

Un manque de fibres et/ou de trop grosses quantités d’aliments complémentaires peuvent être responsables d’ulcères gastriques chez le cheval. La fibre comme le foin permet de tamponner l’acide que produit l’estomac et ainsi d’éviter les ulcères gastriques qui eux peuvent provoquer des coliques chez le cheval.

Le foin doit être d’une excellente qualité pour respecter la santé du cheval et son système digestif. Il ne doit pas contenir de poussières ou moisissures, être bien sec et exempte de plantes toxiques pour le cheval.

Un foin poussiéreux et/ou moisi est responsable d’allergies respiratoires et même d’asthme équin.

La distribution de petites quantités de nourriture plusieurs fois par jour, l'accès permanent à du fourrage de qualité et l'évitement des changements brusques d'alimentation sont essentiels pour la santé digestive du cheval.

Bien sûr, la note d’état corporel doit être évaluée régulièrement et l’alimentation réajuster si nécessaire.

Des soins adaptés pour son bien-être et pour éviter les douleurs

En termes de bien-être équin, veiller à la bonne santé du cheval et à l’absence de blessures est capital.

La prévention reste de mise en termes de santé équine et elle comprend plusieurs actions et soins qui demandent de la régularité.

On peut tout d’abord citer la vaccination qui protège le cheval de nombreuses maladies et qui protège aussi la population équine d’épidémies parfois mortelles comme la grippe équine. Chaque année le cheval reçoit ses rappels de vaccins et à cette occasion le vétérinaire en profite pour vérifier et contrôler l’état général du cheval.

La vermifugation du cheval est indispensable à sa bonne santé et donc à son bien-être. C’est le vétérinaire qui établit le protocole de vermifugation en fonction du cheval et de ses conditions de vie.

L’entretien dentaire chez les chevaux doit être réalisé de façon régulière, environ une fois par an. Un cheval qui ne reçoit pas d’entretien dentaires régulièrement va tôt ou tard rencontrer des problèmes pour s’alimenter. Il va perdre du poids et commencer à s’affaiblir. Son système digestif peut en souffrir.

L’entretien des pieds du cheval fait partie des soins réguliers à faire réaliser par un maréchal ferrant qualifié. Selon les cas, le cheval doit être ferré environ toutes les 5 à 6 semaines ou alors paré toutes les 6 à 8 semaines. Un cheval dont les pieds ne sont pas entretenus va développer des pathologies et souffrir. Selon les saisons, les pieds du cheval nécessitent des soins de prévention et d’entretien comme l’entretien des sabots du cheval en hiver.

Un cheval qui présente des douleurs doit être vu par un vétérinaire. La reconnaissance et le traitement de la douleur sont essentiels pour le bien-être du cheval. Il existe plusieurs méthodes de gestion de la douleur adaptées aux chevaux. Nous pouvons citer les molécules médicamenteuses anti-douleurs, mais aussi la physiothérapie, l'acupuncture. L’ostéopathie chez le cheval est également très utilisée et plébiscitée par les propriétaires de chevaux.

De nos jours il existe de nombreux moyens d’améliorer la qualité de vie des chevaux souffrant de douleurs chroniques et ainsi d’agir sur leur bien-être.

Un équilibre entre activité et respect du cheval

Mettre en place un programme d’entraînement raisonné pour respecter des limites physiques et psychologiques du cheval.

L'entraînement et le travail doivent être adapté à l'âge, à la condition physique et aux capacités du cheval.

L'utilisation de méthodes d'entraînement doivent être respectueuses, basées sur la communication et la confiance. Le respect favorise la confiance et l’harmonie entre le cheval et le cavalier.

Les activités doivent être variées et comprennent par exemple du travail monté, à pied, en liberté, des promenades pour stimuler les différentes capacités du cheval et entretenir son moral.

Enfin, l'adaptation de la selle et du matériel est tout aussi importante pour le bien être du cheval, des accessoires inadaptés sont sources de douleurs et de stress.

Il semble également important de connaitre les signes de mal-être chez le cheval. Certains signes sont parfois subtils ou tellement habituels qu’ils sont banalisés. Repérer les signes de mal-être du cheval est un moyen de réagir rapidement pour rétablir des conditions indispensables à son bien-être.

Un engagement à long terme

Le bien-être équin est un engagement quotidien qui requiert une connaissance approfondie des besoins de nos chevaux et une vigilance constante. Offrir un environnement adapté, une alimentation équilibrée, des soins attentifs et un entraînement respectueux sont les piliers d'une vie épanouie pour nos chevaux.

Cependant, les aléas de la vie peuvent entraîner des problèmes de santé imprévus, générant des frais vétérinaires importants. C'est pourquoi souscrire une assurance santé pour son cheval est une démarche essentielle pour garantir l'accès à des soins de qualité, sans compromettre son bien-être. Assurer la santé de nos chevaux permet une prise en charge optimale en cas de maladie ou d'accident, leur offrant ainsi la meilleure chance de vivre une vie longue et heureuse.

Chez Hipassur nous proposons trois formules d’assurance santé pour votre cheval. Elles s’adaptent à vos besoins et à votre budget.

Notre équipe de conseiller est composée exclusivement de cavaliers et de propriétaires de chevaux, ce qui lui permet une meilleure compréhension de vos besoins et une meilleure écoute.