Comment prendre soin du vieux cheval

Comment prendre soin du vieux cheval

Le cheval âgé a souvent passé sa vie au service de l’homme et il mérite toute notre attention. Il n’est pas rare de rencontrer des équidés atteindre des âges avancés tout en étant en bonne forme. L’état de ces chevaux n’est pas toujours le fruit du hasard ou de la génétique ! Une très bonne gestion de leurs besoins et de leur santé tout au long de leur vie permet d’emmener nos vieux chevaux à des âges avancés. 

Quelques chiffres autour du vieux cheval ?

On considère qu’un cheval entre dans la catégorie des vieux chevaux à partir de 15 ans environ. Il est cependant courant de voir des chevaux entre 15 et 20 ans poursuivre une activité physique et sportive dans une très belle forme. 

Pour rappel et selon l’EOSC-IFCE , l’espérance de vie du cheval  est de 18 ans. La moitié des équidés meurent avant 18 ans et 1/5 atteignent l’âge de 26 ans. Ceux qui atteignent 15 ans de vie, ont une espérance de vie de 29 ans. 

En 2021, il a été recensé en France, 126 000 chevaux de plus de 20 ans ce qui représente 12% de la population équine totale. 

En France, plus d’un cheval sur 10 est vieux et il y a fort à parier que ce chiffre augmente ces prochaines années. En effet, l’intérêt grandissant pour la santé du cheval et son bien-être va permettre de garder nos chevaux en meilleure santé et plus longtemps.
 

Troupeau de chevaux seniors, de gauche à droite : Nanar Selle Français de 22 ans le chef du troupeau, Biboune ponette de 35 ans atteinte de cushing, Brady Selle Français de 35 ans atteinte de cushing et Alamo Pur-Sang de 28 ans atteint de cushing. Tous vivent au pré à l’année sur 8 hectares. Crédit photo @Cheval Partenaire.

Les signes du vieillissement chez le cheval

Comme n’importe quelle espèce, plus le cheval avance en âge et plus les signes de vieillesse se font remarquer. Parfois, chez certains individus, ils se remarquent à peine alors que d’autres manifesteront des signes de vieillesse beaucoup plus tôt et de façon plus marquée.

Des modifications physiques, physiologiques, comportementales mais aussi une plus grande vulnérabilité aux infections et maladies font partie de la vieillesse chez les équidés. 

Ces signes dépendent de plusieurs facteurs comme les activités antérieures, la génétique, le mode de vie, la santé et la gestion de celle-ci au cours de la vie du cheval, etc.

Connaitre les signes de bien-être et de mal-être équin est toujours de rigueur chez le vieux cheval, mais il faut y rajouter  ceux liés à son état de vieillesse. 

Un cheval plus fragile et sensible 

Le vieux cheval est plus sensible aux maladies et aux infections. Il est avant tout indispensable de savoir reconnaitre les signes de maladie chez le cheval quel que soit son âge. Cela permet d’intervenir très rapidement et peut même lui sauver la vie.

Le vieux cheval nécessite un suivi vétérinaire régulier en raison des pathologies chroniques dont il peut souffrir. Son système immunitaire étant moins performant, la vaccination doit être impérativement maintenu. 

Le rappel tétanos est à faire 1x/an et la vaccination contre la grippe et la rhinopneumonie au minimum 1x/an ou tous les 6 mois lorsque le risque infectieux est augmenté.

La vermifugation doit être réalisée selon le protocole établit par le vétérinaire, exactement de la même façon que pour un cheval adulte.

Des soins adaptés et réguliers 

Les soins de maréchalerie se poursuivent de façon régulière. Des pieds trop longs ou mal entretenus chez le vieux cheval, sont particulièrement source de douleurs de l’appareil locomoteur. 
Des soins réguliers doivent être apportés tout au long de l’année pour éviter la pourriture des fourchettes, les abcès, les bleimes, les seimes, etc.

Même si son activité physique diminue ou qu’il n’est plus monté, il est nécessaire d’offrir au vieux cheval des séances régulières d’ostéopathie. 
Son physique change, des douleurs s’installent, il compense et c’est le cercle infernal. Les bénéfices de l’ostéopathie chez le vieux cheval sont énormes ! Elle lui permet de se sentir mieux dans son corps, mieux dans sa tête et de se déplacer plus facilement. 

Ne rien louper

Voici une liste de pathologies et signes du cheval sénior à prendre en considération :

•    Une pathologie se démarque davantage chez le vieux cheval, il s’agit du syndrome de cushing. Problèmes de mue, fatigue, léthargie, abdomen pendulaire, perte de poids font partie des premiers symptômes. Un traitement existe et permet d’apporter un bon confort de vie au cheval.

•    Il est plus souvent atteint d’infections ou maladies respiratoires comme l’asthme ou les sinusites. Il faut être vigilant lorsqu’il se met à tousser, à secréter du mucus de ses naseaux. 

•    Le cheval âgé peut perdre plus facilement de l’état, il perd aussi en masse musculaire. A contrario, attention lorsqu’il prend du poids de façon exagérée. Une prise de poids rapide peut révéler une maladie métabolique et peut entrainer des épisodes de fourbures compliquées à gérer.

•     Sa peau est plus sensible aux infections comme la dermatophilose. Il est également plus sensible aux infestations par les poux en raison de son système immunitaire plus faible.

•    L’état de sa bouche et de ses dents doit être contrôlé. En vieillissant le cheval peut perdre des dents, il présente alors des difficultés à manger son foin et son complément alimentaire. Un suivi et entretien dentaire permet de déceler les problèmes et d’éviter douleurs et pertes de poids dues aux difficultés de mastication. Le suivi dentaire doit se faire 2x/an. Par exemple, une vérification au moment des rappels de vaccinations annuels par le vétérinaire et l’autre 6 mois après au moment de l’entretien dentaire annuel. 

•    Les douleurs articulaires sont à l’origine des boiteries et raideurs chez le vieux cheval. L’arthrose est une pathologie particulièrement présente chez les chevaux âgés. Ils éprouvent des difficultés lorsqu’ils se déplacent, se roulent, se couchent et se relèvent par exemple. L’arthrose ne se guérit pas mais il existe différents traitements médicamenteux ou naturels pour soulager les chevaux.

 
Brady 35 ans atteinte de cushing Crédit Photo@Cheval Partenaire
 

Alamo, Pur-Sang de 28 ans atteint de cushing Crédit photo@Cheval Partenaire

S’adapter à ses besoins et à son état

Lorsqu’il vit en troupeau, le vieux cheval peut se mettre à l’écart pour éviter les comportements plus agressifs des chevaux dominants. 
L’observation des propriétaires ou des gérants de pension est primordiale dans ce contexte. Il est utile d’aider le vieux cheval pour qu’il puisse avoir accès facilement au foin, à l’eau ou aux abris sans y être chassé par les autres chevaux. 

Plusieurs points de nourrissage dans le pré ou le paddock sont nécessaires pour que le vieux cheval puisse s’alimenter tranquillement. 

La base de l’alimentation du vieux cheval est la même que celle des autres équidés ! La fibre reste son aliment numéro 1 mais parfois sous une forme différente suivant l’état de ses dents. Contrairement au foin, l’herbe ne pose généralement aucun souci au cheval à qui il manque des dents.

Le type de fourrage sera adapté à son état. Il peut être distribué sous forme de cubes de foin réhydratés, de soupe, de brins fins hachés, etc. Quelle que soit la forme, le vieux cheval doit recevoir quotidiennement la quantité de fibre dont il a besoin. 

Un complément alimentaire adapté aux besoins du cheval senior est souvent indiqué. Il l’aide à compenser ses besoins nutritionnels lorsque le fourrage est insuffisant pour le maintenir en état. 

Les vieux chevaux craignent davantage la pluie, le vent, le froid et la chaleur. Ils doivent pouvoir accéder à un abri suffisamment spacieux, propre et bien isolé des vents. 

Si votre vieux cheval vit en troupeau, veillez à ce que les chevaux dominants ne lui en empêchent pas l’accès. 
Tout comme l’accès à la nourriture, il faut prévoir plusieurs endroits qui lui permettent de s’abriter sans être chassé par les autres chevaux.

En hiver, il se montre plus frileux, l’usage d’une couverture l’aide à surmonter les températures basses et l’humidité. Les douleurs arthrosiques sont majorées par le froid et l’humidité, protéger son dos avec une couverture imperméable et chaude lui apporte beaucoup de confort. 

Du mouvement et une activité adaptée

Le mouvement est conseillé pour le vieux cheval, il permet de le garder en forme et de diminuer la perte musculaire liée à la vieillesse. 

Tant que cela est possible, une activité physique doit être maintenue. Un travail monté léger mais régulier ainsi que des balades contribuent à le garder souple, musclé, avec un bon souffle et un bon moral. 
Lorsqu’il n’est plus possible de le monter, des promenades en mains sont bénéfiques mais toujours dans le respect de ses capacités.

L’aimer, le protéger et prendre soin de lui 

Voir son cheval vieillir n’est pas toujours facile mais c’est aussi une chance de pouvoir l’accompagner jusqu’à la fin de sa vie.
Il mérite amplement qu’on lui offre des conditions de vie optimales, des soins adaptés et toute notre attention durant cette dernière étape de sa vie.

Incontestablement, un cheval qui vieillit bien est aussi un cheval dont on a respecté les besoins et dont on a pris soin de sa santé bien avant sa retraite.

Pour prendre soin de lui, il faut avoir la capacité financière de pouvoir le soigner lorsqu’il est malade ou blessé. Les frais vétérinaires pour les chevaux ont un coût conséquent, parfois la facture peut s’avérer vertigineuse notamment en cas de chirurgie de colique.

C’est pour faire face à ces frais que nous vous proposons différentes formules d’assurance santé pour votre cheval. 

Notre équipe est composée de cavaliers et de propriétaires de chevaux. Cette particularité nous permet de mieux vous comprendre, de cibler vos besoins et de vous guider dans votre choix de formule d’assurance santé pour votre cheval.

Nous sommes disponibles par téléphone ou mail pour répondre à toutes vos questions.